Photo bi-split-gain-place-climatisation-chauffage

Bi split, la solution gain de place pour climatisation et chauffage

Table des matières

Balcon encombré, façade déjà saturée mais besoin de fraîcheur l’été et de chaleur l’hiver, le bi split bouscule la donne en regroupant deux unités intérieures sur un seul groupe extérieur. Cette configuration compacte issue des pompes à chaleur air-air répond aux contraintes d’espace des appartements comme des maisons, tout en promettant des factures allégées grâce à la modulation Inverter et au fluide R32. Mode d’emploi, performances, coûts et conditions d’installation, plongée dans une solution qui s’impose chez les particuliers en quête de confort malin.

Définition du climatiseur bi split

Qu’est ce qu’une installation bi split

Un climatiseur bi-split associe une seule unité extérieure à deux unités intérieures totalement indépendantes. Chaque module intérieur se fixe dans une pièce différente, ce qui permet de traiter deux zones distinctes avec un seul compresseur installé sur la façade ou sur un balcon. On parle souvent de « multi-split 2 pièces », le bi-split étant la configuration la plus compacte de cette famille.

L’équipement se compose de quatre éléments clés : le groupe extérieur contenant le compresseur, deux unités intérieures équipées d’un évaporateur, les liaisons frigorifiques en cuivre qui transportent le fluide, et un câblage électrique pour le pilotage. Chaque unité intérieure possède sa propre télécommande ou un thermostat mural, offrant un réglage de température pièce par pièce, indépendant et précis.

Fonctionnement réversible, chauffage et clim

Le bi-split est une pompe à chaleur air-air capable de travailler dans les deux sens : en mode climatisation, le fluide frigorigène capte la chaleur intérieure et la rejette dehors ; en mode chauffage, il puise les calories présentes dans l’air extérieur même lorsqu’il fait froid et les diffuse à l’intérieur. Ce fonctionnement inversé se pilote en un clic sur la télécommande.

La technologie Inverter fait varier la vitesse du compresseur : fini les cycles marche-arrêt, la température reste stable et la consommation baisse jusqu’à 40 % selon les fabricants. Les coefficients de performance affichés sur les étiquettes confirment cette efficacité : un SEER supérieur à 6 pour la clim et un SCOP de 4 à 6 pour le chauffage placent la majorité des bi-split dans les classes A++ ou A+++. Certains modèles gardent un rendement correct jusque –15 °C extérieur grâce à un compresseur haute performance.

Concrètement, une seule machine assure confort d’été et chaleur d’appoint en hiver, avec un gain d’énergie et une régulation fine pièce par pièce, sans chaudière ni réseau d’eau chaude.

Comment un bi split fait gagner de la place

Une seule unité extérieure, façade épurée

Le principe même du climatiseur bi-split répond à une contrainte récurrente : le manque d’espace. Au lieu de deux blocs compresseurs, un seul groupe extérieur alimente les deux unités intérieures. Sur une façade d’immeuble ou le petit balcon d’un appartement, cela signifie :

  • 50 % d’encombrement en moins qu’un duo de mono-split : un groupe standard occupe environ 0,3 m² au sol, pèse 30 à 40 kg et dépasse rarement 80 cm de large.
  • Une esthétique plus sobre, souvent exigée par les règlements de copropriété et les architectes des bâtiments de France.
  • Moins de nuisances sonores pour le voisinage : un seul ventilateur, un seul compresseur.
  • Des coûts d’installation extérieurs réduits : un seul percement de dalle, un support mural au lieu de deux.

Résultat, la façade reste dégagée, le balcon garde sa fonction de lieu de vie et le syndic est rassuré.

Longues liaisons frigorifiques, flexibilité d’implantation

Autre atout gain de place : les liaisons frigorifiques d’un bi-split atteignent couramment 15 à 20 m, parfois 30 m selon les marques. L’installateur peut donc éloigner le groupe extérieur :

  • sur un toit-terrasse ou dans une cour intérieure, laissant la façade intacte,
  • dans un cellier ventilé ou un garage ouvert pour protéger l’appareil des intempéries,
  • en pied d’immeuble, le long d’un mur borgne, évitant tout impact visuel côté rue.

Côté pièces de vie, cette liberté de tracé facilite le positionnement optimal des deux consoles ou muraux : chambre à l’étage et séjour au rez-de-chaussée, bureau côté jardin et salon côté rue. Un jeu de goulottes discrètes suffit, sans réseaux volumineux ni faux plafonds, d’où un chantier rapide et peu invasif.

Performances énergétiques et confort multi zone

SEER, SCOP et COP, indicateurs clés

SEER (Seasonal Energy Efficiency Ratio) mesure l’efficacité saisonnière en mode froid, SCOP (Seasonal Coefficient of Performance) celle du chauffage, quand COP exprime la performance instantanée. Les climatiseurs bi-split haut de gamme affichent un SEER de 6,1 à 9,0 et un SCOP de 4 à 6, soit des classes A++ à A+++. Concrètement, 1 kWh d’électricité consommé en hiver peut restituer jusqu’à 5 kWh de chaleur et la même proportion de fraîcheur l’été. Ces coefficients élevés limitent la facture énergétique d’environ 30 % par rapport à un équipement moins efficace, tout en offrant un air à température stable.

Le bi-split apporte un confort multi-zone grâce à ses deux unités intérieures pilotées séparément. Chacune adapte son débit d’air et son point de consigne, évitant les surchauffes ou les courants d’air d’une pièce à l’autre. Les thermostats indépendants optimisent les SEER et SCOP réels, car seule la zone occupée sollicite le compresseur. Résultat: un intérieur homogène, silencieux et économe, même lorsque les besoins diffèrent entre le salon et la chambre.

Technologie Inverter et fluide R32 pour économies

Le compresseur Inverter module en continu sa vitesse plutôt que d’alterner marche et arrêt. Cette variation fine abaisse jusqu’à 40 % la consommation électrique et réduit l’usure mécanique, tout en supprimant les à-coups sonores. La puissance s’ajuste instantanément à la charge thermique de chaque pièce, un avantage clef pour les habitations partagées entre horaires de télétravail et chambres inoccupées en journée.

Le choix du fluide R32 complète cette démarche. Son potentiel de réchauffement global (GWP) reste 68 % plus faible que celui du R410A et sa meilleure conductivité thermique améliore encore les rendements. Grâce au duo Inverter + R32, un bi-split maintient ses performances même lorsque le thermomètre extérieur plonge à –15 °C, tout en limitant l’empreinte carbone de l’installation. Les économies d’énergie s’accompagnent donc d’un gain environnemental tangible, un argument de poids face aux futures exigences réglementaires.

Avantages et limites d’un bi split

Points forts, économies d’énergie et confort

Double zone, double confort. Deux unités intérieures règlent la température pièce par pièce, fini les compromis entre le salon et la chambre. Le pilotage séparé, souvent via Wi-Fi, ajuste la consigne au degré près et active le mode éco quand personne n’est détecté. La sensation de confort s’en ressent immédiatement, sans surconsommation.

Rendements de premier plan. Les fiches techniques affichent un SEER approchant 9 et un SCOP supérieur à 5 pour les modèles haut de gamme. Autrement dit, 1 kWh électrique acheté restitue jusqu’à 5 kWh de chaleur en mi-saison. Combiné à la technologie Inverter qui évite les arrêts-redémarrages, cela représente jusqu’à 40 % d’électricité économisée par rapport à un climatiseur ancien génération.

Classe A++ à A+++ et fluide R32 limitent l’impact carbone. La consommation baisse, l’empreinte du fluide frigorigène aussi, grâce à un potentiel de réchauffement divisé par trois par rapport au R410A.

Façade allégée, entretien simplifié. Une seule unité extérieure pour deux pièces libère de l’espace et réduit le bruit perçu dans la rue. Moins de groupes signifie aussi moins de maintenance côté compresseur.

Contraintes, puissance et températures extrêmes

Investissement initial plus élevé. Compter de 1 500 à 4 500 € pour le matériel, plus 800 à 1 500 € de pose. Le ticket d’entrée reste supérieur à un mono-split, même si l’économie d’énergie compense sur le long terme.

Dimensionnement pointu. Chaque pièce doit recevoir l’unité adaptée, faute de quoi le groupe extérieur tournera à plein régime et perdra en rendement. Au-delà de 20 m de liaisons frigorifiques, la perte de charge augmente et la facture d’installation grimpe.

Chauffage limité par le froid mordant. La majorité des bi-split maintiennent leur puissance jusqu’à –7 °C, certains jusqu’à –15 °C. En dessous, le COP chute et un chauffage d’appoint peut devenir nécessaire. Pour les régions très froides, une pompe à chaleur air-eau ou un modèle « grand froid » sera plus approprié.

Entretien et bruit extérieur. Même réduit, le niveau sonore du compresseur peut dépasser 45 dB en pleine charge. En copropriété, le respect des seuils acoustiques reste impératif. Par ailleurs, une inspection annuelle par un frigoriste est obligatoire dès que la charge de fluide dépasse 2 kg.

Prix du bi split, installation et aides financières

Budget matériel et main d’oeuvre

Prix bi-split observé chez les distributeurs spécialisés : entre 1 500 € et 4 500 € TTC pour un ensemble 1 groupe extérieur + 2 consoles murales. L’écart vient de la puissance (3,5 à 7 kW), de la marque, des options (Wi-Fi natif, détection de présence) et du niveau d’efficacité A++ ou A+++. À ce ticket matériel s’ajoute la mise en service par un frigoriste certifié et la main d’œuvre pour la pose des liaisons frigorifiques, goulottes et alimentation électrique. Compter 800 € à 1 500 € pour une installation dite « standard » avec traversée de mur simple et distance inférieure à 15 m. Au total, le budget global oscille donc entre 2 500 € pour un duo entrée de gamme et 6 000 € pour un modèle premium dans une configuration plus complexe.

Primes CEE et MaPrimeRenov, comment en profiter

Le combo Primes CEE + MaPrimeRénov’ finance une partie significative du projet, à condition de respecter le chemin réglementaire :

  • logement achevé depuis plus de deux ans, résidence principale ou secondaire pour les CEE, uniquement principale pour MaPrimeRénov’
  • pose par un professionnel RGE QualiPAC air-air
  • dépôt des dossiers AVANT la signature définitive du devis

Les primes CEE reposent sur les kWh Cumac économisés. Pour un bi-split, elles tournent autour de 400 € à 800 € selon la zone climatique et le revenu fiscal. MaPrimeRénov’ ajoute un forfait de 600 € à 1 500 € pour les ménages modestes à très modestes, moins pour les autres. Les deux aides se cumulent, sont versées après réception de la facture et peuvent être avancées via le dispositif Mon Accompagnateur Rénov’. Résultat, une installation à 4 000 € peut être ramenée sous la barre des 2 500 € pour un foyer éligible.

Retour sur investissement type

Prenons un appartement de 60 m² chauffé aux convecteurs électriques (8 500 kWh par an). Un bi-split A+++ consomme en moyenne 30 % de moins pour la même température de consigne. Économie attendue : 2 550 kWh, soit près de 460 € par an avec un kWh facturé 0,18 €. En retenant un coût net de 3 000 € après aides, le retour sur investissement tombe à 6,5 ans. Sur une maison de 100 m² plus gourmande et un matériel un peu plus puissant, l’amortissement se situe plutôt entre 5 et 8 ans. Sachant que la durée de vie du système dépasse 15 ans, le bi-split finance largement sa présence tout en améliorant le confort d’été comme d’hiver.

Études de cas, appartement et maison

Exemple T3 urbain 60 m²

Dans cet appartement traversant du centre-ville, la copropriété n’autorise qu’un seul groupe extérieur côté cour. Un bi-split réversible de 5,8 kW maxi couvre les deux zones stratégiques : salon/cuisine ouverte de 25 m² (cassette murale 3,5 kW) et chambre principale de 12 m² (console 2,3 kW). Les liaisons frigorifiques de 12 m, passées en goulotte fine sous corniche, évitent tout percement de cloisons porteuses. L’unité extérieure, posée sur silent-blocs, ne dépasse pas 48 dB à pleine charge, ce qui respecte le seuil de la réglementation bruit en milieu dense.

  • Matériel : 2 300 € TTC (classe A+++ SEER 7,5, SCOP 4,6 ; fluide R32, Wi-Fi natif)
  • Installation + mise en service : 950 €
  • Prime CEE estimée : 210 €
  • Coût net : 3 040 €

Le foyer chauffait auparavant à l’électrique (7 500 kWh/an). Avec un COP moyen de 4,6, la consommation prévisionnelle tombe à 1 630 kWh. À 0,18 €/kWh, le gain annuel avoisine 1 050 €, soit un retour sur investissement proche de 3 ans hors entretien. L’été, la climatisation assure 450 h de fonctionnement, ramenant l’appartement à 25 °C lors des pics caniculaires, sans impact majeur sur la facture grâce au SEER élevé.

Exemple maison 100 m²

Maison individuelle de plain-pied en première couronne, isolation récente, toiture tuiles, chauffage d’appoint bois existant. Le propriétaire souhaite un système réversible pour la zone jour et l’aile nuit, sans encombrer la terrasse. Un bi-split de 7,2 kW est retenu : unité murale 4,2 kW dans le séjour de 40 m², unité 3 kW dans le couloir distribuant quatre chambres. Les 18 m de liaisons passent par les combles, aucune saignée intérieure n’est visible. Fonctionnement garanti jusqu’à –15 °C, suffisant pour le climat local.

  • Matériel : 2 900 € TTC (A+++, SEER 8,1, SCOP 5,1)
  • Pose complète : 1 250 € (support béton, alimentation dédiée 20 A, tirage au vide)
  • Aides cumulées : MaPrimeRénov 800 € + CEE 350 €
  • Coût net : 3 000 €

En intersaison, le bois reste mis en route le soir seulement, le bi-split assure 70 % du chauffage annuel. La consommation électrique calculée est de 2 050 kWh, contre 5 900 kWh avec les convecteurs d’origine. L’économie de fonctionnement atteint 700 € par an. Ajoutées au confort estival, les aides publiques font tomber le temps de retour à 4 – 5 ans. Le niveau sonore extérieur en mode nuit (40 dB) respecte la réglementation communale, validé par un simple relevé sonomètre lors de la réception de chantier.

Guide d’installation bi split, étapes et normes

Dimensionnement simple par m²

Pour un repérage rapide, les installateurs retiennent souvent la règle des 100 W de puissance frigorifique par mètre carré pour un logement classique, soit 2,5 kW pour une pièce de 25 m². Côté chauffage, on tourne autour de 80 W/m² dans une construction bien isolée. Le bi-split regroupant deux unités intérieures, chaque pièce doit être calculée séparément puis on additionne les valeurs pour valider la puissance du groupe extérieur. Exemple : séjour de 30 m² (3 kW) plus chambre de 15 m² (1,5 kW) : il faut un bi-split de 4,5 à 5 kW. Cette méthode reste indicative : orientation, hauteur sous plafond ou surfaces vitrées peuvent faire grimper la demande de 20 %. Les marques indiquent aussi la puissance en BTU/h : 1 kW ≈ 3 412 BTU/h, pratique pour lire les étiquettes.

Réglementations bruit et RE2020

Le code de la santé publique fixe un seuil d’émergence sonore de 5 dB(A) le jour et 3 dB(A) la nuit par rapport au niveau ambiant. Concrètement, un groupe extérieur affiché à 50 dB(A) devra être placé à plus de 3 m d’une fenêtre voisine, ou sur silent-bloc pour couper les vibrations. Plusieurs fabricants proposent des modes « night » qui abaissent le régime ventilateur de 3 à 5 dB(A). La RE2020 pointe les équipements de chauffage au regard du bilan carbone : un bi-split au fluide R32 reste éligible grâce à son potentiel de réchauffement planétaire réduit. Pour les maisons neuves, l’installateur devra intégrer la PAC air-air dans le calcul Bbio et Cep : la haute performance saisonnière (SCOP ≥ 4) permet de rester sous les plafonds.

Check-list avant la mise en service

Un passage en revue permet d’éviter les mauvaises surprises dès la première mise en route.

  • Support, mur ou dalle béton parfaitement de niveau, silent-blocs posés.
  • Liaisons frigorifiques gainées et isolées, longueur totale respectant la fiche technique, tirage au vide 30 minutes minimum.
  • Câblage électrique protégé par disjoncteur 30 mA, section de câble conforme à la puissance.
  • Écoulement des condensats testé par remplissage, pente permanente vers l’extérieur ou pompe fiable.
  • Contrôle de pression à l’azote, absence de fuite au manomètre.
  • Attestation d’étanchéité FGAS signée par un professionnel titulaire de l’aptitude.
  • Paramétrage wifi, consignes de température et mode silencieux expliqués à l’utilisateur.
  • Notice, étiquettes énergie et carnet d’entretien remis au client pour valider la garantie.

Comparatif bi split, mono split ou gainable

Tableau avantages inconvénients

Pour visualiser d’un coup d’œil les forces et les limites de chaque technologie, voici un résumé synthétique.

Critères Mono-split Bi-split Système gainable
Nombre de pièces desservies 1 zone 2 zones indépendantes 4 à 8 zones via bouches discrètes
Investissement matériel + pose le plus abordable, 1 200 € à 2 500 € intermédiaire, 2 300 € à 6 000 € élevé, 6 000 € à 12 000 €
Emprise sur façade 1 groupe extérieur par pièce supplémentaire 1 seul groupe extérieur 1 seul groupe extérieur, réseau intérieur caché
Travaux intérieurs perçage simple, goulottes apparentes identique au mono pour 2 unités faux plafonds, combles ou vide-sanitaire nécessaires
Esthétique intérieure split mural visible deux splits muraux visibles bouches discrètes, unités invisibles
Maintenance filtre à nettoyer, accès facile idem, accès aux deux splits accès plus complexe au caisson gainable
Modularité future nécessite un deuxième groupe pour une pièce en plus peut évoluer vers tri-split selon modèle extension possible mais travaux lourds

Quel système pour quel profil d’utilisateur

Mono-split : choix logique pour un studio, un bureau isolé ou une pièce de vie principale. L’objectif est de traiter un seul volume avec un budget serré et des travaux limités. Les locataires apprécient la pose rapide et réversible en fin de bail.

Bi-split : solution équilibrée pour un appartement T2 ou T3, ou pour une maison où l’on souhaite climatiser le séjour et la chambre parentale. Le gain de place extérieur séduit les copropriétés, tout comme la régulation indépendante des deux zones. Les propriétaires qui prévoient à moyen terme une troisième unité peuvent opter pour un groupe pré-équipé multi-split.

Gainable : réservé aux maisons individuelles en construction ou en rénovation lourde, aux bureaux open-space et aux commerces recherchant une esthétique épurée. Le coût se justifie par le confort homogène, le silence et la valeur ajoutée patrimoniale. Ce système convient aux utilisateurs prêts à engager des travaux importants et à privilégier la discrétion.

Entretien et durée de vie d’un bi split

Visite annuelle et gestes simples

Un bi split bien suivi affiche couramment 15 à 20 ans de service. Chaque année, un frigoriste certifié contrôle l’étanchéité du circuit frigorifique (obligatoire dès 2 kg de fluide), vérifie la pression, teste les sondes et mesure les performances SEER et SCOP réels. Cette vérification dure moins de deux heures et prévient les fuites de R32, la surconsommation et les pannes coûteuses.

Entre deux passages, le propriétaire peut limiter l’encrassement et préserver le rendement grâce à trois gestes rapides :

  • Nettoyage des filtres intérieurs tous les mois en période de forte utilisation, à l’eau tiède et au savon doux.
  • Dépoussiérage des batteries de l’unité extérieure et dégagement des feuilles ou branchages pour assurer un bon flux d’air.
  • Contrôle visuel des goulottes et des condensats afin d’éviter les coulures sur la façade ou les mauvaises odeurs.

Un simple manque d’entretien peut faire grimper la consommation de 10 % et abaisser la puissance de chauffage de 15 %. Au contraire, un bi split propre maintient un COP proche de 4 même lorsque le thermomètre chute.

Coût et contrat d’entretien

Les installateurs proposent souvent un contrat annuel facturé entre 120 € et 200 € pour un bi split deux unités intérieures. Le forfait comprend le déplacement, la vérification réglementaire F-Gas, le nettoyage approfondi des échangeurs et un relevé de performance. Certaines formules ajoutent une extension de garantie pièces et main-d’œuvre sur dix ans, la désinfection antibactérienne et une intervention prioritaire sous 48 h en cas de panne.

Signer un contrat reste avantageux : la visite est planifiée automatiquement, le carnet d’entretien est archivé et la valeur de revente du logement en profite. Sans engagement, une intervention ponctuelle coûte en moyenne 150 € à 180 €. Enfin, conserver les factures d’entretien valide souvent la garantie constructeur et facilite l’obtention d’aides publiques lors d’un futur remplacement.

FAQ bi split, réponses rapides

Quel bruit génère l’unité extérieure

L’étiquette acoustique d’un groupe bi split affiche couramment 50 à 55 dB(A) à un mètre, soit le niveau sonore d’une rue calme. Les fabricants proposent un mode nuit ramenant le niveau autour de 43 dB(A). Pour respecter la réglementation bruit de voisinage, l’installateur vise généralement moins de 30 dB(A) au premier point d’habitation voisin en jouant sur l’emplacement, les plots antivibratiles et parfois un caisson acoustique.

Jusqu’à quelle température chauffe le système

Un bi split réversible continue à produire de la chaleur tant que la température extérieure reste au-dessus de –15 °C (valeur garantie dans la majorité des notices). Les modèles dits « low temp » maintiennent 100 % de puissance jusqu’à –10 °C et conservent un COP supérieur à 2 autour de –15 °C. En cas de vague de froid plus intense, la régulation passe au relais d’appoint prévu (convecteur, poêle) afin de couvrir le pic de demande.

Peut-on l’utiliser avec panneaux solaires

Oui, un bi split fonctionne très bien avec une installation photovoltaïque. Le courant continu produit sur le toit, converti en 230 V par l’onduleur, alimente alors le compresseur Inverter. L’autoconsommation réduit la facture dès les mid-saisons, lorsque les besoins de chauffage ou de rafraîchissement coïncident avec la production solaire. Une batterie domestique accroît encore l’autonomie mais n’est pas indispensable. Aucune modification du circuit frigorifique n’est nécessaire : seul le tableau électrique doit intégrer un disjoncteur différentiel adapté à la puissance de la PAC air-air.

Compact, réversible et précis, le bi split libère des mètres carrés tout en allégeant la facture énergétique grâce à un seul compresseur pour deux zones distinctes. Ce mariage d’efficacité et de sobriété redéfinit le confort domestique sans encombrer la façade ni le budget. La prochaine étape sera d’observer combien de foyers transformeront cette option en réflexe avant l’arrivée du prochain pic de chaleur ou de froid.

4.3/5 - (12)
Image de David Delgado
David Delgado
Je m’appelle Alex et je suis passionné par la climatisation et le confort thermique depuis plusieurs années. Mon objectif est de partager mon expérience et mes conseils pour vous aider à choisir, installer et entretenir les meilleures solutions adaptées à votre logement. Qu’il s’agisse de trouver un climatiseur performant, d’optimiser l’efficacité énergétique de votre habitation ou de décrypter les dernières tendances en matière de chauffage, je mets tout en œuvre pour vous accompagner à chaque étape et vous offrir un intérieur agréable, été comme hiver.

Je souhaite recevoir les tutos, conseils, offres de climatisation-orleans.fr