Quand la casserole crépite, la vapeur emporte humidité, graisse et odeurs qui s’accrochent aux murs puis se glissent dans tout le logement. Bien brancher une bouche VMC cuisine Atlantic offre à ce flux une sortie discrète et préserve à la fois la santé de l’air et la facture de chauffage. Voici le guide express qui passe en revue l’essentiel pour réussir l’installation sans faux pas.
Comprendre la bouche VMC cuisine Atlantic
Pourquoi une VMC dédiée à la cuisine ?
La cuisson libère un cocktail de vapeur d’eau, de graisses et d’odeurs qui, sans extraction efficace, se déposent sur les murs, les meubles puis finissent par saturer toute la maison. Une bouche VMC placée au-dessus de la zone de préparation aspire ces polluants dès leur émission et évite leur dispersion.
Une bouche spécifique à la cuisine gère aussi les pics ponctuels. Quand l’eau bout ou que la poêle fume, le débit d’air doit grimper immédiatement pour éviter la condensation sur les vitrages et la formation de moisissures dans les joints.
- Humidité excessive : responsable de peinture qui cloque
- Graisses en suspension : encrassent les filtres et attirent les poussières
- Odeurs persistantes : se fixent dans les tissus et dans le bois
Doter la cuisine d’une extraction dédiée prolonge donc la durée de vie des revêtements et maintient une qualité d’air agréable, même après un service de pâtes à la carbonara.
Fonctionnement d’une bouche VMC autoréglable Atlantic
Le principe est simple : un clapet calibré maintient un débit constant, peu importe la pression à l’intérieur du réseau. Quand le vent souffle ou quand plusieurs bouches fonctionnent en même temps, la petite membrane logée dans la bouche se déplace et compense la différence, garantissant toujours la même quantité d’air aspiré.
Chez Atlantic, la version cuisine propose deux allures. Le régime de base tourne autour de 30 m³/h pour gérer le renouvellement continu. Un contact filaire, une tirette ou un bouton sensitif déclenche le débit renforcé autour de 90 m³/h, parfait pendant la cuisson. Une fois la vapeur dissipée, la bouche revient automatiquement à la position standard, sans paramétrage compliqué.
L’ensemble s’alimente en basse tension ou en 230 V selon le modèle et s’installe sur un conduit circulaire standard. Le carter se démonte en un geste pour nettoyer l’intérieur, un détail qui compte quand la graisse s’accumule.
Différences entre VMC simple flux et hygroréglable
La simple flux aspire en continu au même rythme, quelle que soit l’activité dans le logement. Facile à dimensionner et peu onéreuse, elle se contente d’un débit fixe et fait appel à des bouches autoréglables pour rester stable.
La version hygroréglable ajuste le débit en fonction de l’humidité mesurée dans la pièce. Un capteur textile ou électronique ouvre le volet quand le taux associé au ruissellement augmente puis le referme quand la pièce retrouve un air sec. Résultat : des économies de chauffage l’hiver, car l’air chaud intérieur n’est pas renouvelé plus que nécessaire.
- Simple flux : mécanique simple, entretien réduit, consommation électrique faible, mais pertes de chaleur plus élevées
- Hygroréglable : consommation de chauffage optimisée, meilleure maîtrise du confort mais réseau plus sensible à l’encrassement et coût d’installation supérieur
Pour une cuisine très utilisée, la simple flux autoréglable reste souvent privilégiée, car les pics d’humidité y sont brefs mais intenses et réclament une réponse immédiate sans attendre la variation d’un capteur.
Préparer le branchement d’une bouche VMC cuisine Atlantic
Matériel et outils indispensables
Une bouche VMC s’installe sans stress lorsque chaque tournevis ou morceau de gaine est déjà posé sur l’établi. Avant d’ouvrir le carton, vérifie que tout le nécessaire est à portée de main, tu gagneras du temps et tu éviteras les allers-retours à la quincaillerie.
- Tournevis isolés (plat et cruciforme) pour le démontage des capots et la fixation des borniers
- Scie cloche ou perforatrice pour créer un passage propre dans le placo ou le panneau bois
- Gaine souple ou rigide Ø125 mm compatible cuisine, plus colliers de serrage et ruban aluminium
- Multimètre ou testeur de tension, pince coupante, dénude-câble, dominos ou connecteurs rapides
- Gants fins, lunettes, masque antipoussière, escabeau stable
Garde aussi sous le coude un chiffon sec pour essuyer les poussières avant de présenter la bouche : l’étanchéité gagne en efficacité sur une surface nette.
Vérifier la compatibilité réseau ventilation et gaines
Avant la première vis, promène ton regard depuis l’extracteur jusqu’au chapeau de toit. Le diamètre, la longueur et la nature des conduits décident du bon fonctionnement : la cuisine réclame un débit soutenu qui s’écroule au moindre étranglement. Mesure chaque section, repère les coudes serrés, écoute le souffle existant si la VMC tourne déjà.
Quelques repères utiles :
- Un conduit trop long ou aplati diminue le débit. Si tu dépasses huit mètres en cumulé, pense à un diamètre supérieur ou à un extracteur plus puissant.
- Les cuisines adorent le Ø125 mm. Réduire brutalement vers Ø100 mm crée des pertes. Si la réduction est inévitable, installe-la le plus loin possible de la bouche.
- Les gaines souples se plissent, les rigides reflètent mieux le flux d’air. Un mix peut fonctionner, mais fixe chaque joint avec un ruban aluminium pour bannir les fuites.
Un contrôle minutieux aujourd’hui évite un sifflement persistant ou des odeurs bloquées demain.
Sécurité électrique avant toute intervention
Dernier point, mais pas des moindres : couper l’alimentation. Le disjoncteur VMC se trouve souvent dans la rangée des petits calibres, repéré par un pictogramme ventilateur. Abaisse-le et vérifie l’absence de tension avec le multimètre, pas avec les doigts.
Travaille toujours hors tension, même pour une simple vérification de câble. Les conducteurs phase, neutre et terre doivent rester parfaitement isolés jusqu’au raccord final. Rassemble les fils dans un domino ou un connecteur avant de remettre le courant, cette petite précaution évite l’étincelle qui fait sursauter et abîme les composants.
Enfile des gants isolants si l’accès est étroit, pose l’escabeau bien à plat, éclaire la zone : ton confort se traduit en sécurité.
Guide pas à pas pour brancher la bouche VMC Atlantic
Découpe et fixation de la bouche d’extraction
Commencez par marquer l’emplacement idéal, centré sur la zone de cuisson et dégagé de toute canalisation. Un gabarit en carton posé quelques instants au plafond aide à confirmer la position. Percez un trou pilote, puis utilisez la scie cloche adaptée au diamètre de la manchette Atlantic. La découpe doit être franche, sans éclats, pour garantir l’adhérence du joint.
Présentez la platine, insérez le joint mousse périphérique, puis vissez-la dans le support à l’aide de chevilles adaptées au matériau (placo, béton ou bois). Une légère pression uniforme suffit : la bouche ne doit ni vibrer ni basculer. Réservez la grille décorative pour la fin, afin d’éviter toute rayure lors des manipulations.
Raccordement du conduit et joint d’étanchéité
Emboîtez le conduit souple ou rigide sur la manchette ; le manchon pré-jointé livré avec la bouche simplifie grandement le travail. Bloquez l’ensemble à l’aide d’un collier métallique, puis ajoutez un ruban aluminium pour assurer l’étanchéité sur 360°. L’objectif est clair : zéro fuite d’air, zéro perte de dépression.
- Maintenez une trajectoire la plus rectiligne possible, coude minimum à 150 mm de la bouche.
- Conservez une légère pente vers l’extérieur pour évacuer d’éventuels condensats.
- Refermez l’isolant autour du conduit pour limiter les ponts thermiques et les bruits parasites.
Glissez enfin la gaine dans le plénum, tirez légèrement : si l’ensemble résiste sans jeu, le raccord est prêt pour durer.
Connexion électrique du moteur ou détecteur
Disjoncteur coupé, testeur en main, vérifiez l’absence de tension. Passez ensuite la gaine ICTA jusque dans le boîtier de la bouche. Les modèles autoréglables demandent simplement phase et neutre ; les versions hygroréglables ou équipées d’un détecteur de présence ajoutent un fil pilote pour la grande vitesse.
Insérez soigneusement chaque conducteur dans le bornier repéré, puis verrouillez le serre-câble afin d’éviter toute traction sur les connexions. Refermez le couvercle, rétablissez le courant. Une LED ou un petit déclic trahit l’entrée en fonction du mécanisme : les capteurs s’éveillent, prêts à moduler le débit.
Test de débit et réglage final
Posez un anémomètre au centre de la bouche, notez le chiffre affiché : pour une cuisine, Atlantic recommande souvent 90 à 135 m³/h. Ajustez la bague de réglage ou changez l’obturateur si nécessaire. Sans appareil, approchez une bande de papier toilette : elle doit se coller franchement, sans battement.
Un test fumigène léger confirme la bonne extraction : la fumée disparaît en trois à cinq secondes. Quand l’aspiration est conforme et le bruit réduit à un souffle, clipsez la grille décorative. La bouche est opérationnelle, prête à renouveler l’air de la cuisine en toute discrétion.
Bonnes pratiques pour un air sain et silencieux
Entretien régulier des bouches et filtres Atlantic
Une bouche VMC propre respire mieux qu’un équipement flambant neuf. Poussière, graisse et vapeur de cuisson finissent par colmater les ailettes et le filtre, ralentissant le débit et forçant le moteur à tourner plus vite. Tout se joue dans les premières semaines : un léger film gras suffit à réduire l’extraction et à faire grimper la facture d’électricité.
Pour choyer votre installation, adoptez un rituel trimestriel : décrocher la façade, passer un aspirateur à embout brosse sur les grilles, rincer au savon doux puis sécher soigneusement avant remontage. N’oubliez pas le filtre mousse : un lavage à l’eau tiède élimine la quasi-totalité des particules. Ce quart d’heure d’entretien rend la cuisine plus saine, limite les odeurs persistantes et prolonge la durée de vie du ventilateur.
- Fréquence conseillée : tous les trois mois, ou dès que l’on observe un dépôt visible.
- Produits à privilégier : liquide vaisselle neutre, chiffon microfibre, brosse souple.
- Geste final : vérifier l’absence de jeu entre la bouche et le conduit pour éviter sifflements et pertes d’air.
Optimiser la circulation d’air dans la cuisine
Le flux d’air passe avant tout par une bonne organisation de la pièce. Laissez au moins quinze centimètres libres autour de la bouche Atlantic pour que la captation soit homogène. Une armoire collée au plafond ou un meuble haut placé juste devant casse le mouvement d’extraction et concentre l’humidité sur les murs.
Pendant la cuisson, maintenez un léger passage d’air depuis le séjour ou le couloir. Une porte entrebâillée d’un doigt ou une grille de transfert sous la porte suffit. L’air frais pousse alors la vapeur vers la bouche et évite la formation de buée sur les fenêtres. Pensez aussi aux entrées d’air sur les menuiseries : un joint trop serré ou un rideau lourd peut brider l’arrivée d’oxygène qui nourrit la ventilation.
Enfin, jouez avec la hotte quand le plat mijote longtemps. L’allumer en même temps que la VMC crée un courant complémentaire, mais réduisez la vitesse sur les petites cuissons pour ne pas perturber l’équilibrage général.
Réduire les nuisances sonores de la VMC
Un léger souffle est normal, un ronron incessant l’est beaucoup moins. Les bruits proviennent le plus souvent de vibrations mal amorties ou de conduits trop tendus. À la moindre résonance métallique, contrôlez les colliers de serrage : un simple quart de tour supplémentaire ou l’ajout d’un joint mousse peut faire disparaître le chuintement nocturne.
- Fixer la gaine sur des supports souples pour couper la propagation des vibrations dans la cloison.
- Remplacer un conduit rigide par une gaine isolée phonique lorsqu’il traverse un plafond mince.
- Placer le caisson moteur, si la configuration le permet, dans une zone isolée comme les combles pour éloigner la source sonore.
Après ces ajustements, testez la bouche en ouvrant et fermant doucement la porte de la cuisine : le volume ne doit pas varier brutalement. Si le sifflement persiste, un débit trop élevé est peut-être à l’origine du problème : un réglage fin du moteur ou le remplacement du régulateur de vitesse rétablit souvent la sérénité recherchée.
Erreurs fréquentes lors du branchement VMC cuisine
Même les bricoleurs chevronnés laissent parfois filer des détails qui coûtent cher en énergie ou en confort. Trois pièges reviennent sans cesse lors du raccordement d’une bouche VMC cuisine Atlantic, les voici.
Mauvais dimensionnement du conduit
Un conduit sous-dimensionné étouffe le flux d’air et augmente le niveau sonore. À l’inverse, un diamètre trop généreux ralentit la vitesse, les graisses se déposent, la hotte finit par renvoyer les odeurs. Avant d’acheter la gaine, on vérifie le débit nominal inscrit sur la notice et on choisit le diamètre conseillé par le fabricant, souvent 125 ou 150 millimètres pour une cuisine domestique.
Pour ne pas se tromper :
- garder la distance la plus courte possible entre la bouche et le collecteur,
- limiter les coudes à 90 degrés, sources de pertes de charge,
- poser des manchons et joints étanches afin d’éviter les fuites qui faussent les calculs.
Oublier le clapet anti-retour
Sans clapet, la gaine devient une autoroute à courants d’air froids, fumées de voisin ou odeurs de lessive venues de la colonne. Le ventilateur doit alors tourner plus longtemps pour compenser, la facture électrique grimpe et la cuisson de poisson parfume tout l’appartement. Installer un clapet anti-retour empêche ce reflux et maintient la pression correcte dans le réseau.
Le montage est simple : le dispositif s’insère au plus près de la bouche, dans le sens de l’extraction. On vérifie que la petite languette interne se ferme d’elle-même quand l’appareil est à l’arrêt. Un point de silicone neutre suffit à sceller le raccord et à bloquer les courants d’air parasites.
Négliger la mise à la terre de l’appareil
La bouche VMC cuisine Atlantic intègre souvent un moteur ou un détecteur de présence. Un défaut d’isolement peut alors parcourir la gaine métallique et chercher un chemin vers la carcasse du four ou l’évier. La mise à la terre évite ce risque d’électrocution et protège également l’électronique du foyer.
On relie donc systématiquement le fil vert-jaune à la borne prévue sur la platine, puis on contrôle la continuité avec un multimètre. Si la gaine est conductrice (aluminium ou acier), un collier de serrage dédié assure la liaison équipotentielle. Une étape de deux minutes qui peut épargner bien des sueurs froides.
Questions courantes sur les bouches VMC cuisine Atlantic
Peut-on installer soi-même la VMC cuisine Atlantic ?
Les bricoleurs aguerris aiment souvent poser eux-mêmes leurs équipements. Installer une bouche VMC de cuisine reste à la portée d’une main un peu experte, dès lors que le réseau de gaines existe déjà et que le câblage électrique est en place. Il faut savoir manier la scie-cloche dans un plafond fragile, assurer l’étanchéité du conduit et respecter les règles de sécurité électrique. Une notice claire accompagne chaque modèle Atlantic, mais on ne bricole pas la ventilation comme une étagère.
Dès que la configuration devient plus complexe (passage de nouvelles gaines, raccordement au tableau électrique, mise en service du caisson), faire appel à un installateur RGE garde tout son sens. Vous y gagnez une garantie sur la main-d’œuvre, une conformité vis-à-vis de l’assurance habitation et l’accès éventuel aux aides financières. Oui, on peut installer soi-même, à condition de savoir exactement où l’on va et d’assumer la responsabilité en cas d’erreur.
Quelle est la durée de vie d’une bouche VMC ?
Une bouche d’extraction Atlantic tient en moyenne dix à quinze ans avant de montrer des signes de fatigue. Le plastique technique résiste bien à la chaleur et aux graisses de cuisson, mais les joints, les clapets et parfois le micro-moteur des versions hygroréglables finissent par s’user.
Cette longévité varie avec trois facteurs : la fréquence de nettoyage, le taux d’humidité ambiant et la qualité de l’air aspiré. Un dépoussiérage trimestriel et un dégraissage annuel suffisent souvent à maintenir un débit optimal. Lorsque le flux d’air chute, que le clapet ne ferme plus ou que le bruit augmente, remplacer la bouche devient plus rentable qu’un rafistolage.
Quel coût prévoir pour l’installation complète ?
Le montant dépend du scénario retenu :
- Matériel seul : une bouche cuisine Atlantic coûte entre 20 et 60 €.
- Kit complet simple flux avec gaines et accessoires : 300 à 600 €.
- Main-d’œuvre professionnelle : 80 à 150 € pour remplacer une bouche, 600 à 900 € pour une installation intégrale.
Demander plusieurs devis détaillés reste la meilleure façon de calibrer le budget et de comparer les garanties proposées.
Poser la bonne bouche au bon endroit, régler son débit et l’entretenir, c’est offrir à la cuisine un souffle constant qui protège la santé, les murs et le porte-monnaie. Quand on sait qu’une extraction optimisée peut diviser par deux la condensation et les odeurs résiduelles, la question n’est plus de savoir si l’on doit passer à l’action, mais quand. À chacun de prendre le relais et de faire de ce simple raccord un choix durable pour sa maison et, plus largement, pour la qualité de l’air que nous partageons.
