Photo clim-fonctionnement-reduire-facture-energetique

Clim fonctionnement : comprendre pour réduire la facture énergétique

Table des matières

Les factures grimpent, les étés durent et la clim réversible s’invite partout, souvent accusée d’avaler des kilowattheures sans explication. Comprendre le trajet du fluide, le rôle discret de l’inverter ou la lecture d’un simple SEER permet pourtant de diviser la note tout en gagnant quelques précieux degrés de fraîcheur ou de chaleur. Décryptage d’un système devenu incontournable, de l’évaporation à l’entretien, pour passer d’un usage subi à un vrai levier d’économies.

Cycle frigorifique d’une clim réversible

Évaporation : captation des calories intérieures

Tout commence dans l’unité intérieure. Le fluide frigorigène y circule à basse pression, entre 5 et 10 °C, bien plus froid que l’air ambiant. Un ventilateur force l’air de la pièce à travers l’échangeur : les calories migrent vers le fluide, qui passe alors de l’état liquide à l’état vapeur. Cette évaporation aspire la chaleur tout en provoquant la condensation de l’humidité sur les ailettes (gouttelettes évacuées par un petit drain). Résultat : l’air soufflé ressort rafraîchi, sans brusque courant froid grâce à une température de soufflage située autour de 18-20 °C.

Compression inverter : cœur du fonctionnement clim

La vapeur basse pression rejoint ensuite le compresseur logé dans l’unité extérieure. Le moteur inverter module sa vitesse en continu. Au lieu d’un fonctionnement tout-ou-rien, il adapte le débit de fluide à la demande réelle. Cette régulation affine la température, limite le bruit et économise jusqu’à 30 % d’électricité par rapport à un compresseur classique. Concrètement, le gaz est porté à haute pression et à plus de 70 °C, prêt à céder son énergie vers l’extérieur.

Condensation : dissiper la chaleur dehors

Le fluide surchauffé traverse le condenseur, autre échangeur mais placé dehors. Un ventilateur expulse l’air extérieur sur les ailettes, ce qui fait chuter la température du gaz qui se liquéfie. La chaleur captée à l’intérieur est rejetée dans l’environnement extérieur. Même en plein été, le condenseur reste plus chaud que l’air ambiant, d’où la sensation d’air tiède soufflé à l’arrière de l’unité. En mode chauffage, la logique s’inverse : on condense à l’intérieur pour chauffer et on évapore à l’extérieur.

Détente : retour en basse pression

Avant de recommencer le cycle, le liquide haute pression traverse le détendeur (ou vanne d’expansion électronique). L’orifice calibré crée une chute brutale de pression qui fait chuter la température du fluide d’une vingtaine de degrés. Le liquide partiellement détendu rejoint alors l’évaporateur, prêt à absorber de nouvelles calories. Ce passage régule la quantité de fluide et protège le compresseur en évitant que du liquide n’y retourne, gage de longévité pour toute la chaîne frigorifique.

Composants clés et technologies de la climatisation

Fluide frigorigène R32 plus vertueux

R32 prend le relais du R410A dans la majorité des unités split et PAC air-air. Son potentiel de réchauffement global (PRG) plafonne à 675 kg CO₂ équivalent, soit trois fois moins que son prédécesseur. Cette baisse répond à la réglementation F-Gas qui resserre les quotas de fluides très émissifs.

Au-delà de l’aspect climatique, le R32 est plus efficace thermodynamiquement. Sa pression de travail autorise une température de condensation plus basse, donc un SEER supérieur d’environ 5 % par rapport à une machine identique chargée en R410A. Une quantité de charge réduite de près de 30 % limite également le coût des recharges en cas de fuite.

Les installateurs apprécient son recyclage simplifié, car le R32 est un composant unique alors que le R410A est un mélange azéotropique. Il reste classé A2L (légèrement inflammable) et nécessite un outillage adapté, mais aucun surcoût majeur n’est constaté sur les interventions courantes.

Échangeurs et ventilateurs à haut rendement

La performance d’un climatiseur se joue à l’endroit où l’air rencontre le fluide. Les fabricants misent désormais sur des échangeurs micro-canaux en aluminium. Le diamètre des tubes chute à 1 mm, ce qui démultiplie la surface d’échange tout en réduisant la quantité de fluide et le poids de l’unité extérieure.

Côté ventilation, les moteurs DC brushless pilotés en continu s’imposent. Associés à une carte inverter, ils modulent la vitesse de rotation de 10 % à 100 %. Résultat : moins de cycles marche-arrêt, un bruit abaissé sous 20 dB(A) en mode nuit et jusqu’à 30 % d’économie d’énergie par rapport à un moteur AC classique.

Les batteries froides reçoivent des traitements époxy « blue fin » ou « gold fin » qui repoussent la corrosion saline dans les zones littorales. Cette longévité préserve le rendement dans le temps et évite la surconsommation provoquée par des ailettes obstruées.

Thermostat connecté et sondes intelligentes

Le thermostat n’est plus un simple bouton. Relié en Wi-Fi, il croise les données des sondes de température, d’humidité et de présence disséminées dans le logement. L’application mobile propose un géofencing : la clim se met en veille quand le dernier occupant s’éloigne puis redémarre avant son retour.

Certains modèles intègrent une sonde de luminosité et un contact fenêtre. La baisse brutale de température au lever de rideau ou l’ouverture d’une baie vitrée déclenche une suspension automatique du compresseur, évitant des kWh gâchés.

Les fabricants annoncent jusqu’à 15 % d’économie annuelle grâce à ces algorithmes d’apprentissage. En prime, l’utilisateur visualise en temps réel la consommation, un moyen efficace de comparer l’impact d’un réglage à 25 °C plutôt qu’à 22 °C.

Les différents types de clim pour la maison

Mono split ou multi split : quel système choisir

Le mono split associe un groupe extérieur à une seule unité intérieure. Il répond bien aux petits logements ou aux pièces de vie principales, avec une puissance généralement comprise entre 2 kW et 5 kW. L’installation reste relativement simple, le coût d’achat démarre autour de 1 200 € hors pose et l’entretien se limite à un circuit. Le multi split fait dialoguer plusieurs unités intérieures (jusqu’à 5 ou 6) avec un seul groupe extérieur. Ce choix séduit les maisons ou les appartements familiaux qui veulent climatiser plusieurs zones sans empiler les blocs dehors.

  • Atouts mono : prix serré, mise en service rapide, idéal en rénovation légère.
  • Atouts multi : confort pièce par pièce, économies d’énergie grâce au pilotage indépendant, esthétique de façade préservée.
  • Points de vigilance : dimensionnement indispensable par un pro pour éviter la sous-puissance, entretien plus pointu sur un multi (longueur des liaisons, équilibre du fluide).

Côté performance, un mono ou un multi peuvent afficher un SEER supérieur à 6 (classe A++ et au-delà) si la technologie inverter est présente. La vraie différence se joue surtout sur la souplesse d’usage : un multi permet d’éteindre les chambres inoccupées la journée, un atout mesurable sur la facture électrique.

Clim gainable et cassette pour une intégration discrète

Quand l’esthétique prime, la clim gainable disparaît entièrement dans les combles ou un faux plafond. L’air arrive par des bouches discrètes et la régulation pièce par pièce se fait via des volets motorisés. Le gainable offre un confort acoustique remarquable (niveau sonore intérieur souvent inférieur à 25 dB) et une répartition d’air homogène. En contrepartie, le chantier est plus lourd : réseau de gaines isolées, accessibilité pour l’entretien, budget installation souvent supérieur à 8 000 € pour une maison standard.

La cassette encastrée en plafond reprend le même principe de discrétion mais se limite à un local par cassette. Son soufflage à 360° écoule l’air sans courant froid et convient bien aux grandes pièces ouvertes, cuisines ou séjours cathédrale. Les pros l’installent également dans les commerces et bureaux, preuve de sa robustesse.

  • Avantages : finition haut de gamme, silence, gain de place au mur.
  • Inconvénients : coût, besoin d’un plénum suffisant, maintenance plus complexe.

Appareil mobile ou fenêtre : solutions d’appoint

Pour un usage ponctuel ou un logement locatif, les climatiseurs mobiles monoblocs et modèles fenêtre apportent une bouffée de fraîcheur à moindre investissement (300 € à 800 €). Leur principe est simple : le compresseur, l’évaporateur et le condenseur se trouvent dans le même châssis, la chaleur étant rejetée dehors via un tuyau ou directement à travers la fenêtre.

  • Installation minute, pas de perçage ni mise sous vide.
  • Mobilité : roulettes, rangement hors saison.
  • Efficacité limitée : EER autour de 2 ou 3, bruit parfois supérieur à 60 dB, évacuation d’air chaud qui peut créer une dépression et aspirer l’air chaud extérieur.

Ces appareils restent des solutions d’appoint pour périodes caniculaires courtes. Au-delà de quelques semaines d’usage annuel, la consommation électrique et le niveau sonore plaident pour un split fixe plus performant.

Indices EER SEER COP : lire l’étiquette énergie

Comprendre les classes A à A+++

L’étiquette énergie des climatiseurs affiche trois indicateurs : EER (efficacité instantanée en froid), SEER (rendement saisonnier en froid) et SCOP ou COP (rendement en chauffage). Les classes A à A+++ découlent surtout du SEER : un modèle classé A+++ dépasse 8,5, A++ se situe entre 6,1 et 8,5, A+ entre 5,6 et 6,1, A sous les 5,6. Pour le chauffage, la classe repose sur le SCOP : A+++ à partir de 5,1, A++ à partir de 4,6, A+ à partir de 4, 0. Plus ces valeurs grimpent, plus le kilowattheure électrique est transformé en froid ou en chaleur utile, donc moins la facture tourne vite. Garder en tête que l’EER, calculé à pleine charge par 35 °C extérieur, sert surtout à repérer la tenue d’un appareil lors des pics caniculaires.

Comparer performance saisonnière selon zones climatiques

L’étiquette européenne décline désormais le SEER et le SCOP pour trois cartes : climat chaud, moyen et froid. La France métropolitaine se partage entre H1 (Nord et Est, assimilé au climat froid), H2 (Ouest et Centre, climat moyen) et H3 (littoral méditerranéen et Corse, climat chaud). Les écarts sont notables : le même mono-split pourra afficher un SCOP de 4,9 en H3 et tomber à 3,7 en H1, car le compresseur devra forcer plus longtemps pour extraire des calories quand le thermomètre flirte avec zéro. Avant d’acheter, repérer la ligne correspondant à la zone où l’appareil fonctionnera le plus souvent. Une carte simplifiée figure sur l’étiquette, le chiffre de rendement juste à côté.

Coefficient de performance en mode chauffage

Le COP instantané compare les kilowattheures de chaleur produits à ceux consommés. Un COP de 3 signifie que 1 kWh électrique fournit 3 kWh de chaleur : trois fois moins d’énergie payante qu’un convecteur. Comme la température extérieure varie, on retient plutôt le SCOP, moyenne pondérée sur une saison de chauffe. Plus le SCOP approche 5, plus la clim réversible se rapproche du rendement d’une pompe à chaleur haut de gamme. À numéro égal, préférer un appareil affichant un SCOP supérieur dans votre zone pour sécuriser les économies de chauffage, surtout sur la demi-saison où la clim réversible tourne à charge partielle, son point fort.

Calculer la consommation réelle de sa clim

Coût à l’heure et à la saison en kWh

Formule express : puissance électrique de l’appareil (kW) × durée d’utilisation (h) × prix du kWh. Un split mural de 2 kW affichera donc : 2 kW × 1 h × 0,227 € = 0,45 € par heure en tarif Base. Pour une saison chaude estimée à 500 h de fonctionnement, la même machine atteindra 1 000 kWh, soit 227 €. Avec un modèle étiqueté A+++ au SEER de 8, la consommation tombe à 0,25 kWh pour la même heure de fraîcheur et la facture s’allège à 57 € la saison. Les labels énergétiques ne sont pas des gadgets, ils divisent littéralement le budget.

Impact de la surface et de l’isolation

La puissance installée se calcule d’abord sur la surface. Règle pratique : 80 W par m² dans un logement bien isolé, 120 W dans un habitat standard, 160 W si l’isolation laisse à désirer. Un salon de 30 m² sous comble mal isolé réclamera donc près de 4,8 kW, alors qu’un appartement neuf de la même taille se contentera de 2,4 kW. Moins de watts absorbés, moins de kWh facturés. Ajouter des volets roulants ou un isolant sous toiture peut parfois économiser davantage que le passage à la classe supérieure d’un climatiseur.

Simuler sa facture avec un tableau pratique

Pour visualiser l’impact d’un changement de puissance, d’étiquette énergie ou de durée d’usage, le tableau ci-dessous synthétise les scénarios les plus courants.

Surface (m²) Isolation Puissance installée (kW) SEER Heures/an Conso annuelle (kWh) Coût annuel (€)
25 Bonne 2,0 8,0 (A+++) 400 100 23
50 Standard 4,0 6,1 (A+) 500 328 74
80 Faible 8,0 5,1 (A) 600 941 214

Multiplier simplement la colonne « Conso » par votre tarif réel du kWh pour coller à votre contrat. Cette grille montre qu’un logement bien isolé de 50 m² consomme presque quatre fois moins qu’une maison mal isolée de 80 m², alors que la surface ne double même pas. Investir dans l’enveloppe thermique ou choisir un SEER élevé fait donc baisser durablement la ligne climatisation de la facture énergétique.

Entretien clim obligatoire et cadre réglementaire

Contrôle biennal pour appareils dès 4 kW

Depuis le décret n° 2020-912, tout climatiseur ou pompe à chaleur air-air dont la puissance nominale atteint ou dépasse 4 kW doit faire l’objet d’un contrôle d’efficacité énergétique tous les deux ans. Le passage est réalisé par un professionnel titulaire d’une attestation de capacité frigorigène. Il vérifie la pression du circuit, l’état des échangeurs, la propreté des filtres, l’étanchéité des raccords et mesure le rendement réel de la machine. Un rapport est remis au propriétaire, à conserver pendant au moins cinq ans.

En cas de vente ou de location, ce rapport doit pouvoir être présenté à l’acquéreur ou au locataire, comme on le fait déjà pour le DPE. Les services de l’État peuvent exiger la preuve du contrôle ; à défaut, une amende de 1 500 € (contravention de 3ᵉ classe) peut être appliquée. Au-delà de la sanction, un entretien régulier limite les fuites de fluide et maintient la consommation d’électricité au plus bas.

Inspection F-Gas et transition R410A vers R32

Le règlement européen F-Gas impose une diminution progressive des réfrigérants à fort potentiel de réchauffement global. Avec un PRG de 2 088, le R410A vit donc ses dernières années : toute mise sur le marché d’équipements neufs utilisant ce fluide sera interdite à partir de 2025. Les fabricants basculent déjà vers le R32 (PRG 675) ou vers des solutions encore plus vertes comme le R290. Pour l’utilisateur, cela se traduit par deux obligations : tenir un registre des quantités de fluide ajoutées lors des opérations d’entretien et réaliser une inspection d’étanchéité annuelle quand la charge équivaut à 5 t CO₂ éq ou davantage (soit environ 2,4 kg de R410A ou 7,4 kg de R32).

Chaque contrôle F-Gas est enregistré dans la base nationale « SINOE-Froid ». Le technicien appose également une étiquette indiquant la date de la prochaine visite. Une fuite repérée doit être réparée sous 30 jours, faute de quoi l’appareil devient non conforme et l’exploitant s’expose à des sanctions.

Bons gestes pour prolonger la durée de vie

  • Rincer les filtres à air toutes les trois semaines pendant la saison chaude, sécher puis remettre en place : jusqu’à 10 % de gain sur la consommation.
  • Dégager les grilles extérieures, retirer feuilles et poussières, vérifier que le condenseur respire sur 50 cm tout autour.
  • Programmer une montée en température douce avant de quitter le logement plutôt qu’un arrêt complet pour éviter les cycles courts et préserver le compresseur.
  • Contrôler le serrage des raccords frigorifiques une fois par an pour prévenir les microfuites.
  • Faire remplacer le filtre déshydrateur tous les cinq ans et renouveler la charge après une réparation du circuit.

En combinant ces gestes simples avec l’entretien réglementaire, un split mural tient généralement quinze à vingt ans tout en conservant ses performances d’origine.

Écogestes pour baisser consommation clim

Régler la température à 26 °C l’été

L’Ademe rappelle que chaque degré de moins sur le thermostat alourdit la facture de 5 à 10 %. Passer de 24 à 26 °C peut donc économiser jusqu’à 20 % d’électricité tout en conservant un confort acceptable, surtout si l’on favorise les vêtements légers et la ventilation naturelle. Autre repère simple : ne pas creuser l’écart de plus de 4 °C avec l’extérieur. À 30 °C dehors, 26 °C dedans suffit à couper la sensation d’inconfort liée à l’humidité, sans faire tourner le compresseur à plein régime.

Activez le mode « éco » ou « fan » quand la chaleur est modérée. Le compresseur se met alors en veille plus souvent, la clim fonctionne davantage comme un déshumidificateur et la consommation tombe parfois de moitié.

Optimiser isolation volets et ventilation

Avant de refroidir, on bloque les calories. Fermer les volets, stores ou brise-soleil dès que le soleil frappe les vitrages réduit de 15 % la charge de climatisation selon l’Ademe. Un simple rideau thermique limite aussi l’effet de serre derrière les baies vitrées. La nuit, ouvrir grand pour profiter du rafraîchissement naturel (free cooling) puis refermer tôt le matin pour piéger la fraîcheur amène un gain de 1 à 2 °C sans consommer un kilowatt.

  • Poser des joints auto-adhésifs sur les fenêtres qui fuient : moins d’air chaud, moins de kWh.
  • Vérifier l’isolation des combles et des coffres de volets : la chaleur monte, mieux vaut qu’elle ne revienne pas.
  • Entretenir la VMC : un débit d’air maîtrisé évite les surpressions qui forcent la clim à compenser.

Piloter sa clim à distance et profiter des heures creuses

Un thermostat connecté ou l’application du fabricant permet de lancer la clim 30 minutes avant le retour à domicile plutôt que de la laisser tourner toute la journée. Grâce à la géolocalisation du smartphone, l’appareil passe en veille dès que la dernière personne quitte le logement, d’où un gain mesuré autour de 15 % sur une saison.

Avec un abonnement heures pleines / heures creuses, pré-refroidir pendant la plage tarifaire basse (en général la nuit ou en début d’après-midi) revient moins cher. Prenons un split de 2 000 W consommant 1,9 kWh pour deux heures de marche : à 0,155 €/kWh en creuse, la session coûte 0,29 € contre 0,38 € en pleine à 0,20 €/kWh. Sur 100 cycles estivaux, près de 9 € économisés, sans compter la réduction de puissance appelée aux pics de demande.

Certains fournisseurs d’énergie proposent même une commande déportée via boîtier ou API pour moduler la clim quand le réseau est tendu. Économies pour l’utilisateur, baisse du stress réseau : tout le monde y gagne.

Études de cas : appartement vs maison

ROI d’une clim A+++ sur 50 m²

Un studio neuf de 50 m², bien isolé, se contente d’un mono-split 2,5 kW. Le modèle A+++ retenu affiche un SEER 8,5 et un SCOP 4,6 pour un prix posé de 1 800 €. Le même appareil en classe A+ (SEER 5,1, SCOP 3,4) coûte 1 400 €. En régime réel : 400 h de rafraîchissement et 300 h de chauffage d’appoint chaque année.

  • Conso A+++ en été : 2,5 kW / 8,5 × 400 h = 118 kWh soit 27 €.
  • Conso A+ en été : 2,5 / 5,1 × 400 h = 196 kWh soit 45 €.
  • Conso A+++ en hiver : 3,2 kW / 4,6 × 300 h = 208 kWh soit 48 €.
  • Conso A+ en hiver : 3,2 / 3,4 × 300 h = 282 kWh soit 65 €.

Économie annuelle : 35 € pour un surcoût initial de 400 €. Le retour sur investissement arrive vers 11 ans, durée inférieure à la longévité moyenne d’un split inverter (15 ans). Profit marginal : un appareil plus silencieux, un fluide R32 moins polluant et un meilleur classement énergétique qui pèse positivement dans la valeur locative.

Économies chauffage avec clim réversible sur 120 m²

Dans une maison de 120 m² chauffée aux convecteurs, la facture grimpe vite : besoin moyen 9 600 kWh de chaleur. Un multi-split air-air 8 kW (SCOP 4,0) installé pour 6 000 € couvre l’ensemble du rez-de-chaussée et des chambres.

  • Convecteurs électriques : 9 600 kWh consommés, 2 200 € par an.
  • Clim réversible : 9 600 / 4 = 2 400 kWh, soit 550 € par an.
  • Gain net : 7 200 kWh, près de 1 650 € économisés tous les ans.

Le temps de retour tombe à 3 ans et 7 mois. Le reste de la durée de vie de l’installation (10 ans et plus) se traduit par plus de 12 000 € de dépenses évitées, hors hausses futures du kWh. Les foyers équipés de radiateurs grille-pain sont donc les premiers bénéficiaires d’une clim réversible performante, d’autant qu’une prime “coup de pouce” peut encore rogner la mise de départ.

FAQ sur le fonctionnement d’une clim

Quelle différence entre PAC air-air et clim classique

PAC air-air et climatisation « froide » s’appuient sur le même cycle frigorifique, l’une aspirant les calories intérieures pour les rejeter dehors, l’autre pouvant aussi faire l’inverse. La PAC comporte une vanne d’inversion qui retourne le circuit : l’évaporateur devient condenseur et l’appareil chauffe le logement. Ce mode chauffage affiche un COP situé entre 3 et 5, soit trois à cinq kilowattheures de chaleur restitués pour un seul kWh électrique. Une clim classique se limite au rafraîchissement, son efficacité se lit via l’EER/SEER et n’ouvre pas droit aux aides à la rénovation énergétique réservées aux pompes à chaleur. Côté budget, l’achat d’une PAC se situe 20 à 40 % plus haut mais l’économie réalisée sur le chauffage ramène le retour sur investissement à quelques hivers, surtout dans les régions au climat doux.

Quel entretien avant l’été

Un passage en revue rapide évite la surconsommation et les pannes pendant la canicule.

  • Nettoyer ou remplacer les filtres à air toutes les deux à quatre semaines pour garantir un débit optimal et limiter la prolifération de moisissures.
  • Dépoussiérer l’échangeur intérieur et l’unité extérieure avec un pinceau souple ou un souffleur, ailettes droites à l’appui.
  • Vérifier le bac à condensats puis purger le tuyau d’évacuation avec un mélange eau tiède et vinaigre blanc afin d’éviter les débordements.
  • Contrôler le serrage des connexions électriques et le niveau de charge en fluide frigorigène si l’appareil dépasse 4 kW : la réglementation impose une inspection par un professionnel au minimum tous les deux ans.
  • Lancer un test complet, mode froid puis mode ventilation seule, pour traquer un bruit de compresseur anormal ou un code erreur.

Faut-il couper la clim la nuit

Tout dépend de la température extérieure et de l’isolation du logement. Dans un immeuble qui conserve bien la fraîcheur, arrêter la clim pendant la nuit fait baisser la facture sans altérer le confort. Dans une maison mal isolée, la chaleur emmagasinée dans les murs peut rendre le réveil étouffant : le compresseur devra alors tourner à plein régime au lever du jour et l’économie disparaît. L’ADEME recommande plutôt d’activer le mode nuit ou éco, qui relève la consigne de 2 à 3 °C et réduit la vitesse du ventilateur. Chaque degré supplémentaire fait diminuer la consommation de 5 à 10 %, tout en limitant le risque de choc thermique. Une bonne pratique consiste à programmer 26 °C la nuit, volets et stores fermés, puis à relancer le réglage diurne avant le pic de chaleur.

Maîtriser le cycle frigorifique, viser un SEER élevé et régler sa clim à 26 °C revient à transformer chaque heure de confort en économies concrètes et en CO₂ évité. Face à un kWh toujours plus cher, qui ne voudrait pas convertir ces connaissances en euros gagnés ? Les fluides plus propres et les thermostats intelligents accélèrent déjà le changement, la prochaine avancée pourrait bien venir de l’unité qui tourne déjà chez vous.

4.3/5 - (19)
Image de David Delgado
David Delgado
Je m’appelle Alex et je suis passionné par la climatisation et le confort thermique depuis plusieurs années. Mon objectif est de partager mon expérience et mes conseils pour vous aider à choisir, installer et entretenir les meilleures solutions adaptées à votre logement. Qu’il s’agisse de trouver un climatiseur performant, d’optimiser l’efficacité énergétique de votre habitation ou de décrypter les dernières tendances en matière de chauffage, je mets tout en œuvre pour vous accompagner à chaque étape et vous offrir un intérieur agréable, été comme hiver.

Je souhaite recevoir les tutos, conseils, offres de climatisation-orleans.fr