Photo clim-gainable-silence-confort-economie-energie

Clim gainable, silence et économie d’énergie pour un confort discret

Table des matières

Un souffle imperceptible, des grilles quasi invisibles au plafond et une facture électrique allégée, la clim gainable s’impose dans les intérieurs qui veulent conjuguer discrétion, silence et performance. Derrière ce confort sans appareil apparent se cache une pompe à chaleur air air pilotée au dixième de degré près, capable de chauffer l’hiver et rafraîchir l’été tout en consommant trois à quatre fois moins qu’un convecteur. Décryptage d’une technologie qui mise sur le savoir faire aéraulique et l’électronique inverter pour transformer le quotidien sans troubler ni l’oreille ni le budget.

Principe de la clim gainable et pompe à chaleur air air

Circuit air air et unités intérieure extérieure

Le système se découpe en deux blocs. À l’extérieur, un groupe compresse le fluide frigorigène ; c’est lui qui capte ou rejette les calories vers l’air ambiant selon que l’on chauffe ou rafraîchit. À l’intérieur, un module gainable, souvent dissimulé dans des combles ou un faux plafond, reçoit le fluide et échange la chaleur avec l’air repris dans la maison. Un ventilateur insuffle ensuite cet air conditionné dans un réseau de gaines qui dessert chaque pièce par de petites grilles discrètes. Le même circuit fonctionne toute l’année : en hiver le fluide capte les calories dehors pour les injecter à l’intérieur, en été le cycle s’inverse et l’habitat est rafraîchi. Aucun radiateur ni split mural en vue, tout passe par les gaines, d’où l’expression « confort invisible ».

Technologie inverter et gestion de puissance

Le cœur du rendement repose sur un compresseur inverter, c’est-à-dire à vitesse variable. Plutôt que d’enchaîner les cycles marche arrêt, il module en continu de 20 % à 100 % de sa capacité. Résultat : température plus stable, paliers de démarrage plus doux, et jusqu’à 30 % d’électricité économisée selon Atlantic. L’électronique adapte aussi le soufflage pièce par pièce quand l’installation reçoit des thermostats multi-zones : la puissance chute dans les chambres la nuit, grimpe au salon à l’heure du dîner, toujours sans coupure brutale.

Fluide R32 et impact environnemental réduit

La majorité des fabricants ont basculé vers le R32. Ce fluide affiche un potentiel de réchauffement global (GWP) d’environ 675, trois fois plus faible que l’ancien R410A. Il nécessite en plus 25 à 30 % de charge en moins pour une même puissance, ce qui réduit mécaniquement le risque d’émission en cas de fuite. Autre avantage, sa capacité thermique supérieure améliore le coefficient de performance (COP) : jusqu’à 4 kWh de chaleur restitués pour 1 kWh consommé sur les modèles haut de gamme. Moins d’impact carbone et plus de rendement, le R32 coche les deux cases clés des réglementations récentes.

Silence de fonctionnement comprendre les décibels

Niveau sonore intérieur quels dB pour un gainable

Dans un salon calme on mesure environ 40 dB, le bruissement d’une bibliothèque se situe autour de 30 dB. Les fabricants ont donc placé la barre du gainable “silencieux” sous les 25 dB. Les fiches techniques annoncent 19 à 24 dB pour les meilleures gammes Daikin FDXM ou Mitsubishi PEAD, c’est l’équivalent d’un léger souffle à moins d’un mètre. À partir de 35 dB, l’oreille humaine perçoit clairement le ventilateur dans un espace domestique, surtout le soir. En zone nuit, la plupart des bureaux d’études recommandent de ne pas dépasser 30 dB. L’absence d’unité apparente et la diffusion par grilles sous plafond éliminent en plus les vibrations parasites rencontrées sur un split mural.

Bruit de l’unité extérieure limites réglementaires

Placée sur la terrasse ou en façade, l’unité extérieure reste la principale source sonore. Les guides professionnels rappellent un seuil de 50 dB à un mètre mentionné dans nombre d’arrêtés municipaux sur les bruits de voisinage. Au-delà, le voisin peut saisir la mairie ou la gendarmerie pour “trouble anormal” selon le code de la santé publique. Les constructeurs publient des plages de 37 à 46 dB en mode “Low” : Toshiba affiche 37 dB, Daikin 46 dB, des valeurs mesurées en laboratoire sans réverbération. Sur le terrain la résonance d’une cour intérieure ou la réflexion sur un mur peuvent ajouter 3 à 5 dB. D’où l’intérêt d’anticiper l’emplacement dès l’esquisse du projet.

Astuces pour réduire le bruit installation et options

  • Choisir le mode Silence intégré à la plupart des PAC inverter : la vitesse du ventilateur baisse de 3 à 6 dB pour quelques dizaines de watts de surconsommation seulement.
  • Installer un socle antivibratile en caoutchouc ou Silentbloc pour casser la transmission des basses fréquences au bâti.
  • Éloigner la machine des chambres : chaque doublement de distance réduit le niveau perçu d’environ 6 dB, un simple décalage de deux mètres change l’ambiance sonore.
  • Écran acoustique ou caisson ajouré en lames bois ou métal micro-perforé : baisse mesurée de 5 à 10 dB sans nuire au flux d’air.
  • Courbe de pression personnalisée sur la régulation : l’installateur peut plafonner la vitesse maxi la nuit, option disponible sur les contrôleurs filaires haut de gamme.
  • Entretien régulier : un filtre encrassé, une hélice déséquilibrée ou une vis desserrée rajoutent plusieurs décibels et consomment plus d’énergie.

Rendement énergétique COP SCOP et économies d’énergie

Comprendre le COP et sa traduction en kWh économisés

Le COP (coefficient de performance) indique le nombre de kilowattheures de chaleur que la pompe à chaleur restitue pour 1 kWh d’électricité consommé. Un gainable affichant un COP de 4 fournit donc 4 kWh utiles pour seulement 1 kWh payé, soit trois quarts d’énergie « gratuite » puisée dans l’air extérieur. Le SCOP, lui, lisse cette performance sur l’ensemble de la saison de chauffe. Un SCOP de 3,6 signifie que la machine reste très efficiente même lors des pics de froid, tout en absorbant les variations de charge grâce à son compresseur inverter. En comparaison, un convecteur électrique classique a un rendement de 1 : chaque kWh facturé est converti en un seul kWh de chaleur. Passer d’un convecteur à un gainable COP 4 divise donc presque par quatre la consommation de chauffage.

Tableau consommation par puissance de 5 à 10 kW

Les chiffres ci-dessous proviennent d’un relevé annuel moyen sur un climat tempéré, maison correctement isolée. Ils intègrent le fonctionnement en chaud et en froid.

Puissance nominale Conso chauffage (kWh/an) Conso froid (kWh/an) Énergie restituée en chauffage* (kWh/an)
5 kW 1 400 280 ≈ 5 600 (COP 4)
7,5 kW 1 950 490 ≈ 7 800
10 kW 2 450 700 ≈ 9 800

*Chaleur réellement fournie à l’habitation, base COP 4. Ces volumes peuvent varier selon l’isolation, la température de consigne ou la région. Ils donnent un ordre de grandeur pour estimer la future facture.

Calcul du retour sur investissement et facture allégée

Prenons une maison de 120 m² anciennement chauffée par des convecteurs, facture annuelle : environ 6 000 kWh, soit 1 080 € au tarif moyen de 0,18 €/kWh. Un gainable 8 kW consommant 2 000 kWh pour produire le même confort ramène la dépense de chauffage à 360 €, économie : 720 € par an. Avec un coût d’installation de 9 000 € pose comprise, le temps de retour brut descend sous 13 ans. La facture peut encore baisser :

  • Aides publiques : MaPrimeRénov’ ou CEE, souvent 800 à 1 200 € pour une PAC air-air, ramènent l’investissement net à 8 000 €.
  • Fonction inverter : cycles plus longs, 30 % de coups de chauffe évités, donc moins d’électricité absorbée.
  • Programmation pièce par pièce : un degré de consigne en moins c’est 7 % d’économies supplémentaires.

Dans ces conditions, le retour sur investissement réel tourne autour de 8 à 10 ans. Passé ce seuil, chaque kilowattheure économisé représente un gain cash qui allège durablement la facture énergétique du foyer.

Confort discret intégration et diffusion multi zones

Réseau de gaines et bouches d’insufflation design

Le cœur d’un système gainable se cache dans le faux plafond. Des gaines souples ou rigides, isolées thermiquement et phoniquement, distribuent l’air vers chaque pièce. Le diamètre le plus courant varie de 125 à 160 mm pour limiter les pertes de charge et maintenir un souffle doux autour de 0,2 m/s, donc inaudible. Les bouches d’insufflation ont fait leur mue : grilles linéaires ultra-fines, diffuseurs circulaires peints sur mesure, ou fentes discrètes intégrées dans une corniche. Le choix s’effectue dès la phase de plans afin d’aligner les sorties d’air avec les axes de lumière et les éléments d’architecture intérieure.

Pour préserver la performance, l’installateur équilibre chaque réseau avec des registres de réglage. L’objectif : une température identique dans toutes les pièces sans courant d’air. Les chantiers haut de gamme ajoutent même des gaines de reprise dédiées, cachées dans un dressing ou au-dessus d’une porte, qui renvoient l’air vers l’unité intérieure et garantissent un brassage équilibré.

Thermostats pièce par pièce pour un confort homogène

La gestion multi-zones transforme la clim gainable en véritable chauffage central piloté par la demande. Chaque pièce reçoit une sonde ou un thermostat radio, relié à un module de dérivation motorisé. Quand la température cible est atteinte, le registre se ferme, le flux d’air cesse et la consommation chute. Ce pilotage fin évite le classique salon surchauffé et la chambre trop fraîche, tout en réduisant les cycles de l’onduleur et donc la facture d’électricité.

Les fabricants intègrent aujourd’hui les thermostats aux assistants vocaux ou aux applications mobiles. Un scénario « nuit » bascule les chambres à 18 °C, un mode « absent » abaisse l’ensemble de 2 °C. Un tableau de bord regroupe les historiques de température et d’ouverture des registres, un atout pour les propriétaires souhaitant optimiser leur budget énergie.

Qualité d’air filtration et déshumidification

Au-delà de la température, un gainable traite l’air. Les filtres d’origine capturent déjà les poussières ISO coarse, mais il est possible de passer sur des cartouches ePM1 pour piéger pollen et particules fines. Un boîtier ultraviolet ou plasma peut s’ajouter dans le plénum pour neutraliser bactéries et odeurs, une demande fréquente en open space et en résidence secondaire peu occupée.

En mode climatisation, la pompe à chaleur réalise une déshumidification passive. En abaissant la température de l’air sur l’échangeur, l’humidité condense puis s’évacue par le siphon. Résultat : une hygrométrie stabilisée autour de 50 %, la sensation de fraîcheur arrive plus vite et l’on peut régler le thermostat un degré plus haut sans perte de confort. Le même principe assainit aussi l’air en hiver, limitant la formation de moisissures dans les pièces humides. En résumé, le gainable ne se contente plus de chauffer ou refroidir, il agit comme un véritable poumon de la maison.

Prix d’une clim gainable budget complet et aides

Coût du matériel selon puissance et options

Pour l’unité intérieure gainable et l’unité extérieure, comptez de 3 500 à 4 500 € pour un modèle 5 kW simple zone capable de traiter un logement d’environ 80 m². À 8-10 kW, dimensionné pour 130 à 180 m², la fourchette grimpe à 5 500-8 000 €. Les marques haut de gamme ajoutent souvent un caisson d’insonorisation et un moteur inverter à modulation fine : +400-700 €. La distribution multi-zones (registre motorisé, sondes de température pièce par pièce) alourdit la note de 1 000-2 000 €. Viennent enfin les accessoires : thermostat connecté 80-250 €, pompe de relevage des condensats 150-250 €, gaines isolées haute performance 10-15 €/m linéaire.

Tarif de pose neuf ou rénovation facteurs clés

La main-d’œuvre représente souvent la moitié du budget global. Dans une maison neuve, où le réseau de gaines est prévu dès le gros œuvre, le prix d’installation tourne autour de 2 500-4 000 €. En rénovation, il faut ouvrir les plafonds, renforcer l’isolation acoustique et parfois déplacer des points électriques : 4 500-8 000 €. Les critères qui font varier le devis :

  • surface traitée et nombre de bouches d’insufflation
  • accessibilité pour poser l’unité extérieure et passer les gaines
  • épaisseur disponible dans le faux plafond
  • niveau d’isolation acoustique demandé par le client ou le voisinage
  • zone climatique, qui influe sur la longueur du circuit frigorifique

En additionnant matériel et pose, le budget global se situe donc entre 6 000 € pour un petit T3 en construction et 18 000 € pour une grande maison rénovée en multi-zones.

Aides financières MaPrimeRénov et TVA réduite

La pompe à chaleur air-air gainable peut décrocher MaPrimeRénov’ lorsqu’elle est installée en rénovation dans une résidence principale de plus de deux ans. Le montant dépend du revenu fiscal : de 400 à 1 200 € pour les ménages aux ressources modestes, zéro euro pour les plus aisés. La prime énergie (CEE) complète souvent l’enveloppe, 250-400 € supplémentaires selon la surface chauffée. Les deux aides sont cumulables à condition de passer par un installateur certifié RGE. Le taux de TVA réduit à 5,5 % s’applique à la fourniture et à la pose, là encore uniquement en rénovation. En construction neuve et en extension créant plus de 50 % de surface, la TVA repasse à 20 % et MaPrimeRénov’ ne s’applique pas.

Installation clim gainable étapes clés du chantier

Étude thermique et dimensionnement de la puissance

Premier passage obligé, le bilan thermique pièce par pièce. Le thermicien relève orientation, surfaces vitrées, isolation, infiltration d’air et nombre d’occupants. Chaque facteur est injecté dans un logiciel de calcul réglementaire qui livre la charge calorifique et frigorifique par zone. Pour un pavillon avec comble perdu, on obtient par exemple 80 W/m² en froid dans les chambres exposées sud, 50 W/m² côté nord, soit un besoin global de 7 kW avec un pic à 2 kW sur la suite parentale. Le dimensionnement se joue alors sur deux points :

  • Puissance de l’unité intérieure : toujours garder une marge de 10 % pour les jours caniculaires mais éviter le surdimensionnement qui fait grimper la facture et le bruit par des cycles courts.
  • Répartition des bouches : une délivrance d’air de 200 m³/h dans la pièce jour, 80 m³/h dans une chambre, permet de maintenir 22 °C sans courant d’air. Les sections de gaine et le nombre de diffuseurs sont ajustés en conséquence.

L’étude fixe aussi le schéma de zoning et la longueur maximale des réseaux pour limiter les pertes de charge. Un COP annoncé à 4 n’a plus aucun sens si la turbine force en permanence pour pousser l’air dans 25 m de conduit mal calibré.

Passage des gaines et mise en place du faux plafond

Une fois la puissance validée, le chantier commence par la pose de l’unité intérieure sur suspentes antivibratiles dans les combles, un local technique ou un caisson placard. Les gaines isolées (25 à 30 mm de mousse) sont tirées avant le doublage des plafonds. On privilégie les conduits rigides sur les premiers mètres pour réduire les pertes, puis un flexible phoniquement doublé près des bouches.

Le faux plafond, souvent en plaques de plâtre hydro, descend de 30 cm minimum afin de loger le réseau et laisser un plénum de reprise. Des trappes de visite sont prévues à chaque changement de direction majeur, à proximité du caisson de filtration et de la pompe de relevage des condensats. Première soufflerie d’essai réalisée, les joints sont étanchés par mastic aéraulique puis la plaque de finition est posée. Les grilles affleurantes, blanc mat ou RAL à la demande, se clipsent en toute fin de chantier pour éviter les éclaboussures de peinture.

Particularités en rénovation contraintes et solutions

En rénovation le défi principal reste le manque de volume disponible. Quand la hauteur sous plafond descend sous 2,50 m, les installateurs optent pour des gaines plates de 50 mm dissimulées dans un couloir ou un placard linéaire. Les combles perdus, même non aménageables, deviennent une aubaine : l’unité intérieure y prend place et les flexibles plongent verticalement dans chaque pièce via des chevêtres réduits.

Autre contrainte fréquente : le passage des condensats. Sans écoulement gravitaire on ajoute une micro-pompe et on intègre un clapet anti-retour pour éviter les odeurs. Côté électrique, un disjoncteur dédié 20 A et une ligne 3 × 2,5 mm² sortent du tableau principal. Lorsque la façade est classée ou que le vis-à-vis est sensible, l’unité extérieure se place en toiture terrasse sur silentblocs, ou dans un patio ventilé avec grille acoustique inférieure à 50 dB à un mètre. Le chantier se termine toujours par un test d’étanchéité aéraulique puis un équilibrage des débits pièce par pièce pour garantir le confort et la discrétion promis par le gainable.

Comparatif des marques Daikin Mitsubishi Toshiba

Performances acoustiques modèle par modèle

  • Daikin FDXM-R : 24 dB(A) en vitesse minimale à la bouche, 46 dB(A) côté unité extérieure. Sa fonction « Night mode » fait baisser l’appareil de 3 dB dans la plage nocturne.
  • Mitsubishi Electric PEAD-M : 22 dB(A) en petite vitesse, 45 dB(A) à 1 m pour le groupe extérieur. Le constructeur ajoute un caisson d’iso-phonique en option qui retire encore 2 dB.
  • Toshiba RAV-RM Ducted : 21 dB(A) intérieur et 43 dB(A) extérieur en mode « Silent outdoor ». C’est le seul de la sélection dont le compresseur passe sous les 45 dB sans kit additionnel.

Pour se représenter le rendu : 20 dB équivaut au bruissement d’un feuillage, 45 dB à une petite rue résidentielle. Tous trois restent donc sous les 50 dB imposés par la plupart des arrêtés municipaux, mais Toshiba garde une courte avance quand la contrainte de voisinage est forte.

Consommation énergétique et étiquettes A plus plus

Les trois fabricants alignent désormais leur gamme gainable sur le label A++ en chauffage et en climatisation, grâce au fluide R32 et à des compresseurs inverter dernière génération. Sur une puissance nominale de 7 kW :

  • Daikin FDXM-R : SCOP 4,4, consommation annuelle estimée 1 900 kWh en chauffage, 380 kWh en froid.
  • Mitsubishi PEAD-M : SCOP 4,6, 1 800 kWh chauffage, 360 kWh froid.
  • Toshiba RAV-RM : SCOP 4,5, 1 850 kWh chauffage, 370 kWh froid.

À performance égale, l’écart de facture reste de l’ordre de 3 % sur l’année. Le choix se jouera plutôt sur la qualité de régulation : Mitsubishi livre d’origine un thermostat pièce par pièce, Daikin mise sur la gestion connectée via l’appli Onecta, Toshiba conserve une télécommande filaire simple mais fiable.

Critères de choix surface climat local budget

  • Surface et hauteur sous plafond : Daikin propose le plus large éventail de puissances (3,5 kW à 14 kW) et s’adapte mieux aux projets supérieurs à 150 m². Toshiba couvre jusqu’à 10 kW, suffisant pour une maison standard, tandis que Mitsubishi sort du lot dans les petits volumes exigeant un très bas débit sonore.
  • Climat local : pour les zones très froides, la gamme Zubadan de Mitsubishi maintient 100 % de puissance à –15 °C, un avantage par rapport aux séries R32 classiques de Daikin et Toshiba qui chutent d’environ 20 % à cette température.
  • Budget : matériel seul, on observe en moyenne 1 250 €/kW chez Daikin, 1 150 €/kW chez Mitsubishi et 1 050 €/kW chez Toshiba. L’installation représentant souvent 40 % du total, il vaut mieux arbitrer sur la main-d’œuvre locale et le SAV plutôt que sur la machine quand l’écart tourne autour de 1 000 € sur la facture finale.
  • SAV et disponibilité pièces : Daikin reste la marque la plus distribuée, gage de pièces rapides. Mitsubishi suit de près, Toshiba peut parfois demander quelques jours de délai, point à vérifier avec l’installateur.

En synthèse, Toshiba séduit par son silence, Mitsubishi par son maintien de puissance par grand froid et Daikin par son amplitude de gamme et son réseau SAV. Le bon compromis dépend donc avant tout de la surface à traiter, de la rigueur de l’hiver local et du tarif négocié avec l’entreprise de pose.

Entretien et maintenance de la clim gainable

Contrat annuel tarif et opérations incluses

Un contrat d’entretien se négocie généralement entre 150 et 300 € par an selon la puissance du système et la facilité d’accès au réseau de gaines. Dans ce forfait, le frigoriste passe environ deux heures sur site et procède à :

  • le contrôle de pression et de température du fluide R32, pour vérifier le rendement et repérer toute micro-fuite
  • le nettoyage des batteries échangeurs et de la turbine, afin de maintenir un COP optimal et limiter la consommation
  • la vérification de l’isolement électrique, du serrage des bornes et du calibrage des sondes de température
  • le test de la pompe de relevage des condensats et de l’écoulement gravitaire des lignes
  • le relevé du niveau sonore intérieur et extérieur (obligatoire dans plusieurs communes) et l’ajustement éventuel de la vitesse ventilateur
  • la remise d’un rapport avec mesure des performances avant et après intervention

Cette visite préserve la garantie constructeur et satisfait à l’obligation réglementaire de contrôle d’étanchéité dès que la charge de fluide dépasse 2 kg.

Nettoyage filtres et contrôle condensats à faire soi même

Entre deux passages du professionnel, le propriétaire joue un rôle clé. Tous les deux à trois mois, ouvrez la trappe de retour d’air, retirez les filtres électrostatiques et passez-les à l’aspirateur avant un rinçage rapide à l’eau tiède. Attendez qu’ils soient parfaitement secs pour les remettre en place. Cette simple routine évite 10 à 15 % de surconsommation et prolonge la durée de vie du ventilateur.

Pensez aussi à surveiller le bac à condensats. Versez un verre de vinaigre blanc dans la goulotte puis faites couler un litre d’eau claire : si le débit est franc, la ligne n’est pas obstruée. Dans les régions très calcaires, un petit comprimé antibactérien placé dans le bac à chaque début de saison limite les odeurs et la prolifération microbienne.

Pannes courantes diagnostics et solutions rapides

Air faiblement soufflé ? Dans 8 cas sur 10 le filtre est colmaté : nettoyez-le et relancez la machine. Gouttes au plafond ? Le tuyau de condensats est sans doute bouché : soufflez doucement par la sortie extérieure, ou passez un furet fin, puis redémarrez. Code erreur sur la télécommande E6, E7 ou U4 ? Coupez l’alimentation au tableau pendant cinq minutes pour réinitialiser, vérifiez l’état des sondes, si le défaut persiste appelez le SAV. Disjonction répétée ? Un câble mal serré peut chauffer : laissez le disjoncteur ouvert, ne tentez pas la remise sous tension et contactez un technicien.

La plupart des petits incidents se règlent en moins de trente minutes avec un kit de base (aspirateur, chiffon microfibre, furet flexible). Conserver les notices d’erreurs fabricants dans un classeur proche du tableau électrique fait souvent gagner un temps précieux en cas d’urgence.

Réglementation acoustique et thermique à connaître

Normes bruit voisinage NF S 31 010 et sanctions

NF S 31-010 fixe la méthode de mesure du bruit de voisinage. On parle d’« émergence » : la différence entre le niveau ambiant sans l’appareil et le niveau avec l’appareil en marche. Le Code de la santé publique (art. R 1336-7) tolère 5 dB(A) d’émergence de 7 h à 22 h et 3 dB(A) la nuit. Concrètement, si le fond sonore nocturne est à 35 dB(A), l’unité extérieure ne doit pas dépasser 38 dB(A) au point de mesure chez le voisin.

En cas de dépassement, la mairie ou la DDETSPP peut délivrer une mise en demeure ; l’amende forfaitaire de 68 € (3ᵉ classe) grimpe à 450 € si rien n’est fait. Des jugements imposent déjà la désinstallation de pompes à chaleur trop bruyantes. Avant la pose, un installateur sérieux vérifie la distance aux limites de propriété, propose un socle antivibratile et utilise le mode nuit intégré par de nombreuses marques.

Exigences RE2020 pour la pompe à chaleur air air

La RE2020 s’applique à tout permis de construire résidentiel déposé depuis l’été 2021. Trois indicateurs concernent directement la PAC air-air gainable :

  • Bbio (besoin bioclimatique) : l’isolation et l’étanchéité du bâti restent prioritaires. Un chauffage thermodynamique n’améliore pas ce score, il compense seulement une partie de la demande.
  • Cep,nr (consommation d’énergie primaire non renouvelable) : le coefficient d’électricité est passé à 2,85. Un SCOP à 4 ou plus demeure nécessaire pour rester dans l’enveloppe.
  • DH (inconfort d’été) : la climatisation ne doit pas faire dépasser 350 degrés-heure. D’où l’obligation d’un dimensionnement précis et d’une diffusion douce.

Pour un logement neuf, le bureau d’étude thermique exige désormais un SCOP minimum de 3,9 et un SEER supérieur à 5 pour valider le dossier. Les fiches techniques des gammes gainables R32 de Daikin, Mitsubishi ou Toshiba répondent déjà à ces seuils.

Bilan carbone fluide frigorigène et GWP

Le fluide représente la quasi-totalité du bilan carbone d’une climatisation en phase d’usage si l’électricité provient d’un mix bas-carbone. Le paramètre clé : le GWP (Global Warming Potential sur 100 ans). R410A culmine à 2 088, quand le R32 se limite à 675. Une fuite de 2 kg libère donc 1,35 t CO₂ éq avec du R32 contre plus de 4 t CO₂ éq avec du R410A.

Le règlement européen F-Gas programme l’interdiction des fluides > 750 GWP dans les splits de moins de 3 kg dès 2025, poussant le marché vers le R32 puis vers le R454B (466) et le R290 (propane, 3). Pour l’utilisateur, vérifier la charge de fluide sur la plaque signalétique et faire contrôler l’étanchéité tous les ans limite les émissions accidentelles et protège la garantie constructeur.

FAQ clim gainable questions fréquentes des lecteurs

Quel prix au mètre carré pour une installation complète

La moyenne se situe entre 50 et 120 € TTC / m² posé. Pour une maison neuve de 120 m² correctement isolée, le devis tourne autour de 8 000 à 10 000 € matériel et pose inclus. En rénovation, le ticket grimpe plutôt vers 12 000 à 14 000 € quand il faut déposer des plafonds ou renforcer l’isolation acoustique.

  • puissance de l’unité gainable et classe énergétique
  • nombre de zones et de thermostats
  • création ou non d’un faux plafond
  • type de gaines (isolées 25 mm ou 50 mm)
  • options silence : caisson isolé, silent-blocks, pièges à son

Quelle surface maximale avec une seule unité gainable

Un module de 5 à 15 kW couvre en pratique de 60 à 150 m². Un 7 kW suffit pour un T5 de 110 m² bien isolé. Un 10 kW monte jusqu’à 160 m² dans un climat tempéré. Au-delà de 180 m², les bureaux d’études préconisent soit une seconde unité gainable, soit une configuration mini-VRV pour préserver la pression statique et limiter la longueur des gaines.

Deux machines plus petites plutôt qu’une très grande aident aussi à rester sous le seuil réglementaire de 50 dB à 1 m de l’unité extérieure, point souvent sensible dans les lotissements.

Entretien obligatoire périodicité et obligations légales

Le décret n° 2020-912 impose une visite par un professionnel tous les deux ans pour toute pompe à chaleur air-air de 4 à 70 kW. Le forfait, 150 à 300 € par an, comprend nettoyage de l’échangeur, contrôle de l’étanchéité du circuit R32, désinfection du bac à condensats et mesure des débits.

  • Charge de fluide supérieure à 7,4 kg de R32 : test d’étanchéité annuel obligatoire (seuil de 5 t CO₂ éq).
  • Filtres à dépoussiérer par l’occupant chaque mois en période d’usage intensif.
  • Un carnet d’entretien regroupant bons d’intervention et relevés de pression doit rester disponible pour l’administration et pour le SAV fabricant.

Un suivi régulier maintient le COP autour de 3 à 4 et prolonge la durée de vie des composants.

La clim gainable réunit ce que les habitants recherchent : silence, sobriété énergétique et confort qui se fait oublier. Choisir cette pompe air air, c’est miser sur un COP élevé dès aujourd’hui tout en se préparant aux fluides au GWP encore plus bas de demain, un engagement gagnant pour la facture et pour la planète. La vraie question reste ouverte : franchirez-vous le pas avant la prochaine hausse des tarifs de l’électricité ou continuerez-vous à entendre vos radiateurs ronfler ? Votre décision dessinera le panorama thermique des logements à venir.

4.8/5 - (10)
Image de David Delgado
David Delgado
Je m’appelle Alex et je suis passionné par la climatisation et le confort thermique depuis plusieurs années. Mon objectif est de partager mon expérience et mes conseils pour vous aider à choisir, installer et entretenir les meilleures solutions adaptées à votre logement. Qu’il s’agisse de trouver un climatiseur performant, d’optimiser l’efficacité énergétique de votre habitation ou de décrypter les dernières tendances en matière de chauffage, je mets tout en œuvre pour vous accompagner à chaque étape et vous offrir un intérieur agréable, été comme hiver.

Je souhaite recevoir les tutos, conseils, offres de climatisation-orleans.fr