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Climatisation gainable, confort invisible et économies d’énergie

Table des matières

À la recherche d’un intérieur épuré qui reste frais l’été et chaleureux l’hiver, de plus en plus de foyers misent sur la climatisation gainable, une pompe à chaleur dissimulée derrière un simple souffle. Confort invisible, silence, baisse de la facture énergétique, la promesse séduit autant les architectes que les particuliers. Que cache cette technologie, combien coûte-t-elle et quelles précautions prendre avant de se lancer ?

Climatisation gainable, principe et fonctionnement

Réseau aéraulique et unité intérieure discrète

Le cœur du système gainable est une unité intérieure de type pompe à chaleur air-air, installée dans les combles ou un local technique. Elle aspire l’air de reprise, le refroidit ou le chauffe grâce à son compresseur Inverter et le renvoie dans un réseau aéraulique composé de gaines souples ou rigides, calorifugées pour limiter les pertes. Les conduits cheminent dans un faux plafond ou un plénum qui nécessite 24 à 30 cm d’espace libre selon les fiches techniques Daikin et Travaux.com. À l’extrémité, seules des bouches de soufflage discrètes (rondes, linéaires ou à fente) restent visibles. La pression statique élevée de l’appareil permet de maintenir un débit régulier, tandis que le niveau sonore mesuré en bouche descend sous 25 dB(A) sur les références récentes, équivalent au bruissement d’un feuillage.

L’unité intérieure dialogue avec un groupe extérieur placé en façade ou en toiture par l’intermédiaire de liaisons frigorifiques contenant généralement le fluide R32. Ce binôme fonctionne en cycle réversible, offrant chauffage en hiver et rafraîchissement l’été avec un COP moyen annoncé entre 3,5 et 4,2. L’absence d’unités murales dans les pièces libère les parois, ce qui simplifie l’aménagement et élimine les risques de courants d’air directs, la diffusion étant uniforme sur l’ensemble du volume traité.

Zoning et thermostats radio pour chaque pièce

La régulation pièce par pièce, ou zoning, repose sur des registres motorisés insérés dans les gaines. Chaque clapet s’ouvre ou se ferme automatiquement selon la demande thermique émise par un thermostat radio placé dans la zone concernée. Les fabricants revendiquent jusqu’à huit zones indépendantes sur une installation résidentielle standard, pilotées depuis un tableau de commande central ou une application mobile.

Ce découpage précis offre deux bénéfices opérationnels. D’abord, il maintient la température cible au degré près, évitant les surchauffes ou les surrefroidissements. Ensuite, il limite le débit d’air dans les pièces inoccupées, ce qui réduit la consommation. Mitsubishi Electric estime que cette gestion intelligente génère environ 15 % d’économie supplémentaire par rapport à un gainable sans zoning. Le tout se fait sans câblage lourd : les thermostats radio communiquent en ondes courtes, un point décisif en rénovation où passer des fils dans les cloisons peut vite relever du casse-tête.

Avantages et inconvénients de la clim gainable

Confort invisible et intégration architecturale

Climatisation gainable rime avec sobriété visuelle : seule une fine bouche de soufflage affleure au plafond ou en plinthe, le groupe intérieur restant dissimulé dans les combles ou un faux plafond. Selon une étude interne Daikin, 78 % des foyers citent cette discrétion comme motivation numéro 1. Les architectes y voient un allié, le système préservant moulures, verrières ou poutres apparentes. Sur le plan acoustique, le souffle est à peine perceptible, inférieur à 25 dB(A) avec les gammes FDXM-F3 ou PEAD-M (Mitsubishi), l’équivalent d’un bruissement de feuilles. L’air est diffusé en douceur sur de larges surfaces, supprimant les courants d’air froid typiques des splits placés en hauteur.

Économies d’énergie grâce au COP élevé

La version réversible d’un système gainable fonctionne comme une pompe à chaleur air-air. Son coefficient de performance affiche en moyenne 3,5 à 4,2 : pour 1 kWh électrique consommé, jusqu’à 4 kWh de chaleur ou de froid sont restitués. L’ADEME chiffre la baisse des dépenses de chauffage entre 30 % et 45 % par rapport à des convecteurs, un gain qui s’amplifie encore si le zoning pièce par pièce est activé (-15 % supplémentaires selon Mitsubishi Electric). Le retour sur investissement s’établit alors entre six et neuf ans hors rénovation globale, une durée raccourcie par les aides MaPrimeRénov’ et les certificats d’économie d’énergie.

Contraintes de pose et limites techniques

Ce confort exige de l’espace. Il faut 24 à 30 cm libres au-dessus du plafond pour loger le plénum et les gaines, une contrainte rédhibitoire dans certains appartements bas de plafond ou dans les maisons avec charpente apparente. Le réseau aéraulique doit parcourir l’ensemble du logement : plus les distances s’allongent, plus les pertes de charge et le risque de ponts thermiques augmentent, d’où l’intérêt d’un dimensionnement précis par un installateur RGE. Sur le plan pratique, la pose implique parfois de créer des trémies et des grilles de reprise dans les cloisons, opérations qui alourdissent le chantier et génèrent des poussières. Enfin, la puissance est limitée à 15 kW pour la plupart des modèles résidentiels ; au-delà, il faut basculer vers des solutions tertiaires, plus coûteuses et plus encombrantes.

Prix d’une climatisation gainable et retour sur investissement

Coût matériel et installation au mètre carré

Les devis collectés chez cinq installateurs RGE donnent des fourchettes de 90 à 140 € /m² pour le matériel (unité intérieure gainable, groupe extérieur, réseau de gaines calorifugées et bouches de soufflage). À cela s’ajoutent 45 à 70 € /m² pour la pose, incluant le tirage des gaines, la mise en place du faux plafond et le raccordement électrique. Un pavillon de 120 m² se situe donc généralement entre 16 000 et 22 000 € TTC avant aides. Les écarts tiennent à la pression statique nécessaire, à la marque (Daikin et Mitsubishi dominent sur le segment premium) et au nombre de zones de régulation.

  • unité intérieure gainable : 3 500 à 5 500 €
  • groupe extérieur Inverter R32 : 2 000 à 3 200 €
  • réseau aéraulique complet : 1 500 à 2 500 €
  • main-d’œuvre, mise en service et équilibrage : 4 000 à 6 000 €
  • faux plafond ou caisson de distribution (si combles perdus indisponibles) : 1 000 à 2 500 €

L’ajout d’un pilotage zoning pièce par pièce coûte entre 600 et 1 200 € mais il augmente le confort et réduit la consommation.

Analyse ROI et économies sur la facture

Avec un COP moyen de 3,5 à 4,2, une PAC gainable restitue entre 3,5 et 4,2 kWh de chaleur ou de froid pour 1 kWh électrique consommé. L’ADEME mesure un gain de 30 % à 45 % sur la facture de chauffage par rapport à des convecteurs électriques. Sur une maison de 140 m², la consommation est passée de 9 700 kWh à 4 800 kWh dans le cas étudié, soit près de 900 € économisés chaque année au tarif réglementé actuel. Lorsque le zoning est activé, Mitsubishi Electric estime 15 % d’économie supplémentaire.

Hors rénovation globale, les retours d’expérience convergent vers un ROI de 6 à 9 ans. Exemple concret : budget total 18 000 € pour une surface de 120 m², aides déduites (MaPrimeRénov’ et CEE) –1 400 €, reste à charge 16 600 €. Avec 750 € d’économies annuelles, le système s’amortit en 8 ans, plus vite si l’on intègre le rafraîchissement estival qui évite l’achat de climatiseurs mobiles. L’Observatoire PAC note d’ailleurs que la hausse de 12 % des ventes de gainables s’explique en partie par cette double fonction chaud-froid.

Autre atout souvent oublié : la valeur de revente du logement. Les agents immobiliers interrogés estiment qu’un chauffage basse consommation intégré sans unité murale visible se traduit par un bonus de 3 % à 5 % sur le prix de vente, ce qui améliore encore le calcul global.

Installation d’un système gainable, étapes clés

Hauteur de faux plafond, gaine et isolation acoustique

Le réseau de gaines et le plénum exigent un faux plafond de 24 à 30 cm entre la sous-face du plancher et le plafond fini. Cette réserve permet de loger la bouche de soufflage, les coudes de gaine et l’isolant phonique. En rénovation, la zone la plus simple à exploiter reste souvent le couloir central ou les combles perdus pour limiter la perte de hauteur dans les pièces de vie.

Chaque gaine souple ou rigide est calorifugée et classée M0 pour éviter toute condensation et réduire les déperditions. Les fabricants préconisent une isolation de 25 mm minimum et un repérage couleur soufflage/reprise pour faciliter l’entretien. Pour préserver le silence promis par les 25 dB(A) en bouche, les installateurs montent :

  • des gaines acoustiques spiralées doublées d’une laine minérale
  • des silencieux linéaires placés avant chaque bouche
  • des plots anti-vibratiles sous l’unité intérieure

Le choix du matériau de parement (BA13 hydro, fibre-gypse) et l’ajout d’une bande résiliente autour des trappes de visite complètent le traitement acoustique et garantissent un confort réellement « invisible ».

Dimensionnement par un installateur RGE

Avant de percer la première dalle, un installateur RGE relève les plans, l’orientation, le niveau d’isolation et les apports internes. Ce bilan thermique établit les déperditions pièce par pièce et détermine la puissance adaptée. Selon l’ADEME, un calcul précis évite jusqu’à 20 % de surconsommation. La plage la plus courante s’étale de 5 kW pour un T4 bien isolé à 15 kW pour un pavillon de 200 m².

La même étude fixe le débit d’air et la pression statique requise afin de choisir l’unité intérieure (haute ou basse pression). L’installateur définit ensuite :

  • la section des gaines, pour 2,5 à 3 volumes/h dans les pièces de vie
  • le nombre de réseaux si un zoning est prévu
  • le positionnement du groupe extérieur, à l’abri du refoulement et des vents dominants

Le devis RGE inclut enfin la mise en service avec contrôle d’étanchéité, un réglage des débits à l’anémomètre et la remise d’un carnet d’entretien, indispensables pour conserver la garantie constructeur et accéder aux aides publiques.

Aides financières, MaPrimeRénov et CEE pour un gainable

Conditions d’éligibilité et montants cumulables

Le gainable étant classé dans la catégorie pompe à chaleur air-air réversible, il ouvre droit à deux coups de pouce publics : MaPrimeRénov et la prime CEE (certificats d’économies d’énergie). L’accès à ces aides repose sur quatre critères majeurs :

  • logement achevé depuis plus de deux ans au moment des travaux, maison individuelle ou appartement
  • installation réalisée par une entreprise labellisée RGE QualiPAC
  • performance minimale : COP ou SCOP saisonnier ≥ 3,9, valeur atteinte par la plupart des modèles Daikin ou Mitsubishi Electric
  • dépôt du dossier avant signature du devis pour le volet CEE, après signature pour MaPrimeRénov

Côté montants, la prime MaPrimeRénov varie selon le niveau de revenu du ménage, jusqu’à 1 200 € pour les catégories « Bleu » et « Jaune ». Les CEE versés par les fournisseurs d’énergie oscillent autour de 250 € pour un pavillon de 100 à 130 m² (fiche BAR-TH-129). Les deux aides sont cumulables et peuvent encore être complétées par des dispositifs locaux (aides régionales, caisse de retraite) tant que la somme ne dépasse pas 90 % du coût TTC.

Procédure pour maximiser les subventions

Un calendrier bien réglé permet d’empocher la totalité des primes sans faux pas administratif. Les installateurs RGE sérieux proposent souvent de constituer les dossiers, mais le particulier reste responsable des dates clés. Voici le parcours gagnant :

  1. faire réaliser un devis détaillé par un installateur RGE, mentionnant le modèle, son COP et la référence BAR-TH-129
  2. créer un compte sur maprimerenov.gouv.fr, télécharger l’avis d’imposition puis obtenir la couleur de profil (Bleu, Jaune, Violet ou Rose)
  3. avant de signer le devis, déposer la demande de CEE sur le portail du fournisseur d’énergie choisi ; conserver l’accusé d’enregistrement
  4. signer le devis, verser éventuellement un acompte, puis déposer la demande MaPrimeRénov sous trente jours ; joindre la preuve de la démarche CEE
  5. faire installer le gainable ; le professionnel charge ensuite le dossier CEE, le ménage transmet la facture et l’attestation de fin de travaux à l’Anah (MaPrimeRénov)
  6. attendre le versement : la prime CEE arrive en moyenne sous six à huit semaines, MaPrimeRénov sous trois à quatre mois

Un simulateur d’aides en ligne, proposé par l’ADEME ou les grands énergéticiens, aide à vérifier en temps réel le cumul théorique ; une erreur sur la date de dépôt ou l’absence de signature électronique fait encore perdre près d’un dossier sur cinq, selon Effy. Un contrôle méticuleux avant l’envoi reste donc le meilleur investissement pour alléger la facture.

Entretien d’une climatisation gainable et qualité de l’air

Nettoyage des gaines et filtres, fréquence

Un réseau gainable mal entretenu perd rapidement en rendement et laisse passer poussières, pollens et spores. Les fabricants comme Daikin recommandent un dépoussiérage des filtres de reprise toutes les 4 à 6 semaines en pleine saison et leur remplacement au moins une fois par an. Un simple passage à l’aspirateur, suivi d’un lavage à l’eau tiède savonneuse, suffit pour les filtres lavables. Les cartouches haute filtration (type HEPA) se jettent et se changent sans nettoyage.

Pour les gaines, la Fédération française du nettoyage aéraulique fixe une inspection visuelle ou caméra tous les 3 ans. La plupart des installateurs conseillent un nettoyage mécanique complet tous les 5 ans (brosses rotatives associées à une aspiration haute dépression puis traitement fongicide). Cette cadence tombe à 2 ans dans un logement avec animaux ou occupants allergiques. Quelques signes d’alerte : bouche de soufflage noircie, odeur de moisi au démarrage, chute de débit ou hausse du bruit.

Coûts d’entretien et contrat de maintenance

Un contrat annuel signé avec un installateur RGE se facture en moyenne entre 150 et 250 € TTC pour un pavillon de 100 à 150 m². Il comprend :

  • visite de contrôle avant l’été (nettoyage filtres, vérification pression et températures, désinfection condensat)
  • contrôle d’étanchéité du circuit frigorigène et délivrance de l’attestation réglementaire si la charge dépasse 2 kg de fluide
  • mise à jour du logiciel de pilotage et test des thermostats radio
  • assistance prioritaire en cas de panne.

Le dépoussiérage intégral des gaines, moins fréquent, se paie 15 à 25 € HT le mètre linéaire, soit un forfait de 400 à 800 € pour une maison standard. Cette opération se planifie souvent en intersaison et peut être couplée à un rééquilibrage des débits pour récupérer jusqu’à 10 % de performance. Plusieurs installateurs proposent des packs « contrat + nettoyage gaines » qui permettent d’étaler le coût sur cinq ans et de conserver la garantie constructeur.

Comparatif climatisation gainable vs split et multi split

Tableau prix, performance, niveau sonore

Les fourchettes ci-dessous compilent les données fabricants (Daikin, Mitsubishi Electric) et retours d’installateurs RGE. Elles valent pour une maison ou un appartement de 90 à 120 m², 4 pièces, en configuration réversible.

Système Budget clé en main COP/SCOP moyen Niveau sonore intérieur Esthétique
Gainable 9 000 à 15 000 € (90–150 €/m²) 3,5 à 4,2 ≤ 25 dB(A) en bouche Grilles affleurantes, unité cachée
Mono-split 1 500 à 3 000 € par pièce 3,2 à 4 19 à 38 dB(A) selon mode Console ou mural visible
Multi-split 3 pièces 5 500 à 8 500 € 3,2 à 4 19 à 38 dB(A) par unité Trois unités murales ou cassettes

Le gainable coûte plus cher à l’achat mais offre la meilleure intégration et le silence en zone occupée. Les splits conservent l’avantage du ticket d’entrée modeste et de la modularité pièce par pièce. En rendement pur, les trois familles se tiennent dans un mouchoir de poche quand elles adoptent les mêmes compresseurs Inverter.

Quel système choisir selon le type de logement

Maison neuve ou rénovation lourde : la pose d’un faux plafond ou d’un vide technique est simple à prévoir, l’option gainable s’impose pour qui recherche un confort homogène et un intérieur épuré. Les aides (MaPrimeRénov, CEE) viennent compenser une partie du surcoût.

Appartement existant sans travaux lourds : manque de hauteur sous plafond, copropriété peu encline à percer les planchers, le multi-split reste la solution pragmatique. Un mono-split suffit parfois pour un T2 bien isolé.

Maison individuelle déjà habitée sans combles accessibles : tout dépend des volumes libres. S’il existe des combles perdus et au moins 25 cm disponibles, un gainable peut remplacer avantageusement un parc de splits. À défaut, un multi-split compact limite les saignées.

Logement locatif ou projet avec budget serré : investir 1 500 à 2 000 € dans un mono-split haut rendement pour la pièce de vie permet de réduire les frais et de contenir la consommation, l’installation étant démontable si besoin.

Étude de cas et retours d’expérience chiffrés

Maison néo bretonne, consommation divisée par deux

À Quimper, un pavillon néo breton de 140 m² chauffé jusque-là par convecteurs électriques affichait 9 700 kWh de dépense annuelle. Après la pose d’une climatisation gainable réversible COP 4, jumelée à l’isolation des combles, la courbe s’est renversée : 4 800 kWh relevés l’hiver suivant selon le compteur Linky, soit 50 % de kWh en moins. En euros, la facture chauffage tombe de 1 740 € à 860 € (tarif 0,18 €/kWh). La famille a investi 10 500 € TTC (matériel + pose), ramenés à 9 050 € après MaPrimeRénov’ et CEE. Avec 880 € d’économie par an, le retour sur investissement approche huit années. Confort non chiffrable : aucune unité visible dans les pièces, seulement des bouches circulaires blanches, 23 dB mesurés au salon en vitesse mini.

Points de vue d’installateurs et d’utilisateurs

Côté installateurs : Romain Delmas, référent PAC chez Engie Home Services Bretagne, insiste sur le dimensionnement : « Nous avons limité la puissance à 7 kW pour ne pas surdoser, un sur-calibrage coûte 20 % de plus sur la facture. » Il ajoute que le zoning par thermostats radio a permis 15 % d’économie supplémentaire en coupant automatiquement les chambres inoccupées la journée.

Côté habitants : Julie, propriétaire, retient surtout le silence : « Le bruit a disparu, même la nuit le souffle est à peine perceptible. » Son conjoint se félicite de la régulation : « On programme 19 °C dans les chambres et 21 °C dans la pièce de vie depuis l’appli, c’est simple. » Seul bémol évoqué : les travaux de placo dans le couloir pour passer les gaines, absorbés dans un chantier de peinture prévu.

En synthèse : les pros apprécient la sobriété énergétique et la marge de réglage pièce par pièce, les usagers saluent la discrétion visuelle et sonore. L’expérience conforte la promesse « confort invisible et économies », à condition de soigner l’étude thermique et l’intégration aéraulique dès le début du projet.

Innovations et marques leaders du marché gainable

Daikin, Mitsubishi, Hitachi, techno R32 comparées

Daikin a misé très tôt sur le fluide R32 (GWP 675) et sur la modulation Inverter « VRT » qui ajuste en continu la température de soufflage. Résultat : COP annoncé à 4,2 sur la gamme FDXM-F avec une pression statique jusqu’à 150 Pa, idéale pour les réseaux longs dans les maisons à étage. L’option « Hauteur réduite » descend à 200 mm, un atout pour les chantiers de rénovation où le faux plafond reste limité.

Mitsubishi Electric joue la carte du silence et du pilotage pièce par pièce. Les unités PEAD-M bénéficient d’un ventilateur redessiné et plafonnent à 19 dB(A) à la bouche en régime réduit. Le constructeur revendique 15 % d’économies supplémentaires grâce au kit « Lossnay » qui récupère la chaleur de l’air extrait et au zoning sans fil Multizone. COP moyen observé : 3,9 à 4,1.

Hitachi se distingue avec son compresseur Scroll à injection d’économiseur qui garde un rendement stable même par grand froid. La série RAD-D adopte également le R32 mais avec une charge réduite de 30 % grâce à un échangeur micro-canaux breveté. Pression statique réglable jusqu’à 200 Pa, pratique pour alimenter de grandes longueurs de gaine dans les bâtiments tertiaires ou les lofts.

Critère Daikin FDXM Mitsubishi PEAD Hitachi RAD
COP moyen 4,2 4,0 4,0
Niveau sonore mini en pièce 25 dB(A) 19 dB(A) 23 dB(A)
Pression statique max 150 Pa 150 Pa 200 Pa
Hauteur unité 200 mm 250 mm 270 mm
Connectivité native WiFi + app Onecta MelCloud + API ouverte Hi-Kumo + compat. KNX

Pilotage intelligent et impact carbone réduit

Le vrai bond en avant se joue désormais dans la régulation. Les trois marques intègrent des passerelles WiFi et des applis mobiles, mais les différences se creusent sur l’exploitation des données. Mitsubishi analyse la présence et l’ouverture des fenêtres via capteurs radio, coupe automatiquement le soufflage et adapte la consigne en temps réel : 15 % d’énergie en moins selon son livre blanc interne. Daikin pousse l’automatisation avec l’algorithme « Heat Boost » qui anticipe les pics de demande grâce aux prévisions météo locales. Hitachi, de son côté, ouvre son API Hi-Kumo aux gestionnaires techniques du bâtiment pour piloter la clim gainable dans une logique multisite.

L’adoption du R32, commun aux trois leaders, compresse déjà de 70 % les émissions directes par rapport à l’ancien R410A. Combinée à un COP supérieur à 4, un chauffage électrique classique est doublé sur le plan de l’efficacité et la facture chute d’environ 40 %. Ajoutez la baisse de charge de fluide chez Hitachi et la récupération enthalpique « Lossnay » chez Mitsubishi : l’empreinte carbone d’un logement équipé peut être réduite de 35 % sur le cycle de vie, d’après les bilans LCAs publiés par les fabricants et recoupés par l’ADEME.

À noter enfin la montée de la compatibilité avec les standards domotiques (HomeKit, Google Home, KNX et Modbus) qui simplifie l’intégration dans une rénovation globale. Le pilotage intelligent devient donc un levier aussi puissant que le choix du compresseur : la performance ne se joue plus seulement dans la machine, mais dans les données qui l’entourent.

FAQ climatisation gainable, réponses rapides

Prix moyen au mètre carré

120 à 160 €/m² installé, matériel et pose inclus, reste la fourchette la plus fréquemment constatée chez les installateurs RGE. Pour une maison de 120 m², la facture globale oscille donc entre 14 000 et 19 000 €. Une option de zoning pièce par pièce ajoute environ 10 % au budget, tandis que les aides publiques (MaPrimeRénov’, CEE) peuvent retrancher 1 000 à 1 500 € si le COP déclaré dépasse 3,9.

Hauteur minimale du faux plafond

Les fabricants exigent une réservation de 24 à 30 cm pour loger le caisson gainable, les gaines isolées et laisser le passage de maintenance. Dans les couloirs ou le dégagement nuit, un plafond suspendu de 25 cm suffit souvent, ce qui évite de toucher aux pièces de vie quand les combles sont inaccessibles.

Niveau sonore intérieur et extérieur

  • En pièce : 20 à 25 dB(A) mesurés à la bouche de soufflage, un murmure équivalent à une bibliothèque.
  • Dans le faux plafond : 30 à 35 dB(A) au niveau de l’unité, atténués par des gaines phoniques.
  • Groupe extérieur : 45 à 55 dB(A) à un mètre, comparable à une conversation normale. Un support antivibratile et une pose éloignée des chambres limitent les nuisances.

Durée de vie et garantie

Les blocs gainables tiennent en moyenne 15 à 20 ans, identique à une pompe à chaleur air / air classique. Les marques leaders couvrent 3 à 5 ans pièces, parfois 10 ans sur le compresseur si un entretien annuel est souscrit. Les gaines, elles, ne se remplacent que lors d’une rénovation lourde.

Peut-on installer en rénovation légère

Oui, à condition de disposer d’un comble perdu ou du plafond des circulations qu’on peut abaisser sans toucher aux volumes principaux. L’installateur crée alors un plénum dans le couloir, passe les gaines au-dessus des pièces et implante les bouches affleurantes. Quand le bâti est dépourvu de combles et que la hauteur sous plafond est inférieure à 2,60 m, un système gainable devient compliqué et il faut se tourner vers le multi-split.

Confort sans appareil visible, facture allégée, valeur verte du logement renforcée, la climatisation gainable coche déjà les cases : elle conjugue esthétique, silence et rendement d’une pompe à chaleur moderne. Avant de sauter le pas, un chiffrage précis et un installateur RGE garantissent que chaque watt sera utile, chaque euro bien investi. Dernière question pour les années qui viennent : combien d’économies supplémentaires offriront les algorithmes de pilotage prédictif et les fluides encore plus vertueux qui pointent déjà chez les fabricants ?

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David Delgado
Je m’appelle Alex et je suis passionné par la climatisation et le confort thermique depuis plusieurs années. Mon objectif est de partager mon expérience et mes conseils pour vous aider à choisir, installer et entretenir les meilleures solutions adaptées à votre logement. Qu’il s’agisse de trouver un climatiseur performant, d’optimiser l’efficacité énergétique de votre habitation ou de décrypter les dernières tendances en matière de chauffage, je mets tout en œuvre pour vous accompagner à chaque étape et vous offrir un intérieur agréable, été comme hiver.

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