Quand un groupe extérieur alimente deux unités intérieures, fraîcheur estivale et chaleur hivernale se conjuguent sans surconsommation ni compromis esthétique. Le climatiseur bi split incarne ce confort ciblé pièce par pièce qui allège la facture électrique et répond aux exigences actuelles d’efficacité énergétique. Comment cette solution, moitié clim, moitié pompe à chaleur, réussit-elle à jongler avec les saisons et à rentabiliser l’investissement dès les premières années ?
Climatiseur bi split, principe et réversibilité
Fonctionnement pompe à chaleur air air bi split
Un climatiseur bi split associe une unité extérieure et deux unités intérieures. Le groupe extérieur, équipé d’un compresseur inverter et d’un fluide frigorigène R32, capte les calories de l’air ambiant. En mode froid, le fluide évapore à basse pression, absorbe la chaleur des pièces puis la rejette dehors. Quand on passe en mode chauffage, le cycle s’inverse : la pompe à chaleur air-air puise les calories extérieures, même par temps frais, les comprime pour élever leur température puis les diffuse à l’intérieur. La même machine assure donc climatisation l’été et chauffage l’hiver, avec un rendement saisonnier (SCOP) bien supérieur à celui d’un convecteur électrique.
Spécificité du bi split, chaque tête murale possède son propre échangeur, son ventilateur et son thermostat. Les longueurs de liaisons frigorigènes sont pré-chargées en usine, ce qui simplifie l’installation et limite les pertes de charge. Le compresseur module en continu grâce à la technologie inverter, fournissant juste la puissance nécessaire pour deux pièces sans à-coups, d’où un gain sonore et énergétique appréciable.
Avantages confort deux pièces indépendantes
Le premier atout est la gestion de température pièce par pièce. Salon à 24 °C l’après-midi et chambre à 20 °C la nuit ? Les deux unités reçoivent des consignes différentes via télécommande, appli mobile ou commande vocale. Ce zonage évite de chauffer ou refroidir l’ensemble du logement, réduit la facture énergétique et répond aux rythmes de vie de chaque occupant.
Autre avantage, la répartition acoustique. Le groupe extérieur est unique, donc un seul point de bruit à l’extérieur alors que les unités intérieures plafonnent souvent à 21 dB(A) en vitesse minimale, proche du bruissement d’une bibliothèque. Chaque split profite au passage de filtres haute densité, voire de modules nanoe X ou Plasma Quad selon les marques, qui retiennent poussières et pollens pour un air plus sain.
Enfin, disposer de deux sorties d’air améliore la circulation dans l’habitat : les fluctuations d’humidité sont maîtrisées, les zones d’ombre thermique disparaissent et l’effet de courants d’air, fréquent sur un monosplit surdimensionné, se fait oublier. Le résultat est un confort homogène toute l’année sans compromettre la déco puisque les unités, compactes et design, se fondent dans le décor.
Dimensionner un climatiseur bi split selon la surface
Tableau puissance kW par m²
La règle empirique qui guide la plupart des installateurs reste 100 W par m² pour un logement correctement isolé, avec 2,5 m de hauteur sous plafond et une exposition classique. Un bi-split alimentant deux pièces doit donc additionner les besoins pièce par pièce, puis vérifier que l’unité extérieure peut délivrer la somme. Le tableau ci-dessous donne un ordre de grandeur :
Surface totale à climatiser | Puissance froid conseillée | Exemple de répartition des deux splits |
---|---|---|
30 m² (2 × 15 m²) | ≈ 2,5 kW | 2 × 1,3 kW |
40 m² (20 + 20 m²) | ≈ 3,5 kW | 2 × 1,8 kW |
50 m² (25 + 25 m²) | ≈ 5 kW | 2 × 2,5 kW |
60 m² (30 + 30 m²) | ≈ 6 kW | 2 × 3 kW |
70 m² (35 + 35 m²) | ≈ 7 kW | 2 × 3,5 kW |
On réduit de 10 % si l’isolation vient d’être refaite ou si les pièces sont au nord, on ajoute 15 % pour un plein sud sous combles. La puissance « chaud » réversible se calcule sur la même base, mais certains fabricants conservent une marge supérieure d’environ 0,3 kW par split. Un installateur RGE effectuera toujours un bilan thermique pièce par pièce avant de valider le dimensionnement.
Comprendre SEER et SCOP pour choisir
Au-delà de la puissance, le rendement saisonnier fait la différence sur la facture. SEER (Seasonal Energy Efficiency Ratio) mesure l’efficacité en mode froid, SCOP (Seasonal Coefficient of Performance) en mode chauffage. Plus le chiffre est élevé, moins la clim consomme d’électricité pour produire la même quantité de froid ou de chaleur.
- SEER 6 signifie qu’avec 1 kWh électrique le bi-split délivre 6 kWh « froid ». Un modèle affichant SEER 8 consomme environ 25 % de moins à température identique.
- SCOP 4,5 veut dire 1 kWh d’électricité pour 4,5 kWh « chaud ». En zone tempérée, viser SCOP ≥ 4 assure un coût au kWh inférieur à celui d’un convecteur.
- L’étiquette énergie regroupe ces indices : A+++ correspond à SEER ≥ 8,5 et SCOP ≥ 5,1, A++ démarre à SEER 6,1 et SCOP 4,1.
Comparer deux offres de même puissance sans regarder ces coefficients masque parfois 15 à 20 % de surconsommation annuelle. Avant de trancher, vérifier que la fiche technique propose un SEER supérieur à 6 et un SCOP d’au moins 4 : c’est aujourd’hui le standard du cœur de marché, largement couvert par Mitsubishi, Panasonic ou Daikin.
Prix d’un climatiseur bi split posé
Coût matériel entrée à premium
Les prix catalogue varient presque du simple au triple. Les packs entrée de gamme proposés en grande surface de bricolage (Virtus Equation, Airton) débutent autour de 1 150 € TTC en version « prêt-à-poser » avec liaisons préchargées. On bascule dans le cœur de marché entre 1 800 et 2 500 € pour un ensemble Mitsubishi, Panasonic ou Toshiba de 2 × 2,5 kW, déjà équipé du Wi-Fi et du fluide R32. Les références premium telles que Daikin Stylish ou Mitsubishi Hero s’affichent entre 3 500 et 4 000 € pour deux splits 3,5 kW, avec finition design, filtration haut de gamme et étiquette A+++/A++. Ces écarts s’expliquent par la puissance, le niveau sonore, la qualité des plastiques, la garantie constructeur et les options de pilotage.
Tarif installation et mise en service RGE
Faire raccorder les unités, tirer le vide, brancher l’alimentation et déclarer l’intervention se facture généralement entre 1 200 et 2 000 € TTC pour un bi-split standard. Le prix couvre :
- la pose des supports muraux et liaisons frigorigènes jusqu’à 15 m linéaires,
- le tirage au vide et le test d’étanchéité,
- le raccordement électrique depuis un disjoncteur dédié,
- la mise en service par un frigoriste certifié RGE, indispensable pour la garantie et la conformité F-Gaz,
- les documents remis au client (CERFA d’attestation de capacité).
Au-delà de 15 m de liaisons, d’un conduit vertical ou d’un percement dans un mur porteur, l’installateur facture souvent un supplément de 25 à 45 € par mètre ou par percée.
Aides financières et MaPrimeRénov pour la clim
Les climatiseurs bi split réversibles sont éligibles aux aides destinées aux pompes à chaleur air-air. MaPrimeRénov s’élève à 200 € ou 400 € par logement selon les revenus, mais grimpe jusqu’à 800 € pour les foyers très modestes lorsqu’il s’agit d’un remplacement de convecteurs électriques. La prime CEE, versée par les fournisseurs d’énergie, ajoute 150 à 300 € en moyenne. Ces deux soutiens se cumulent si la pose est réalisée par une entreprise RGE et que l’appareil atteint un SCOP minimum de 4. L’acheteur bénéficie en plus d’une TVA réduite à 5,5 % sur la main-d’œuvre et le matériel s’il s’agit d’une rénovation dans un logement de plus de deux ans. Pour obtenir la totalité des aides il faut impérativement déposer son dossier avant la signature du devis.
Économies d’énergie avec un bi split réversible
Comparatif facture vs chauffage électrique
Pour un logement de 80 m² divisé en deux pièces principales, la consommation annuelle de chauffage avec des radiateurs électriques classiques tourne autour de 6 000 kWh. Au tarif moyen du kWh résidentiel à 0,23 €, la facture grimpe à 1 380 € par an. Un bi split réversible de 2 × 3,5 kW affichant un SCOP moyen de 4,2 fournit la même quantité de chaleur en ne prélevant que 6 000 / 4,2 ≈ 1 430 kWh. La dépense se limite alors à 330 € par an. Le différentiel atteint 1 050 € sur une saison de chauffage classique, soit près de -76 % de la facture.
En été, la climatisation ajoute environ 150 kWh (utilisation mesurée 8 h par jour durant deux mois), soit 35 €. Même en intégrant ce poste, l’économie nette annuelle reste confortablement au-delà de 1 000 € par rapport aux convecteurs.
Simulation de retour sur investissement dix ans
Hypothèse d’investissement : pack bi split cœur de marché à 2 200 €, mise en service RGE à 1 300 €, soit 3 500 € TTC. Entretien annuel : 120 € (nettoyage, contrôle étanchéité). Le tableau ci-dessous met en regard le scénario bi split et le scénario radiateurs sur dix ans.
- Coût équipement + entretien bi split : 3 500 € + 10 × 120 € = 4 700 €
- Électricité chauffage + clim sur 10 ans : 10 × 365 € = 3 650 €
- Coût total bi split : 8 350 €
- Électricité radiateurs sur 10 ans : 10 × 1 380 € = 13 800 €
- Entretien radiateurs : néant
- Coût total radiateurs : 13 800 €
Résultat : 5 450 € d’économie sur dix ans, soit un retour sur investissement en trois hivers. Le bi split poursuit ensuite sa « carrière » en générant environ 1 000 € d’économies nettes par an, sans compter la plus-value confort et la baisse des émissions de CO₂ liée au rendement élevé de la pompe à chaleur.
Meilleures marques et modèles bi split à comparer
Top 5 rapport qualité prix du marché
Le classement ci-dessous mixe performances saisonnières, niveau sonore, options connectées et prix public constaté pack prêt-à-poser.
- Mitsubishi MXZ-2F33VF + MSZ-AP25 x2 – 2 x 2,5 kW, SEER 8,6, SCOP 4,7, filtration Plasma Quad, 19 dB, Wi-Fi inclus, souvent autour de 2 100 €.
- Panasonic CU-2TZ41TBE + TZ25 / TZ35 – 2 kW + 3,5 kW, SEER 7,1, SCOP 4,6, label A+++ / A++, mode nanoe X antibactérien, pack à 2 300-2 500 €.
- Airton 2 x 3,5 kW R32 prêt-à-poser – SEER 6,2, SCOP 4,1, liaisons pré-chargées pour autoinstallation, pilotage smartphone via dongle, env. 1 650 €.
- Daikin Stylish 2 x 1,8 kW – SEER 8,5, SCOP 5,1, purificateur Flash Streamer, 19 dB, design compact 189 mm d’épaisseur, prix premium autour de 3 800 € mais finition et silence remarquables.
- Equation Virtus 2 x 2,5 kW – SEER 6,1, SCOP 4, étiquette A++ / A+, télécommande simple, proposé chez Leroy Merlin dès 1 199 €.
Les cinq packs couvrent la grande majorité des besoins entre 40 et 70 m² totaux. Tous fonctionnent au réfrigérant R32, limite l’impact climat, et proposent l’inverter pour moduler la puissance.
Focus Daikin Mitsubishi Panasonic Airton
Daikin mise sur le design et l’acoustique. La gamme Stylish possède une façade aimantée qui facilite l’accès au filtre, un détecteur de présence biposition et l’algorithme Intelligent Eye qui bascule en mode éco après vingt minutes d’absence. Le Flash Streamer décompose pollens et odeurs, un argument santé souvent cité par les installateurs.
Mitsubishi Electric joue la carte de la fiabilité. Les unités MSZ-AP affichent 19 dB en vitesse minimale, un compresseur réputé endurant et la fonction auto-redémarrage après coupure. La connectivité MELCloud gère scénarios et suivi conso kWh à distance.
Panasonic se distingue par le nanoe X, un générateur de radicaux hydroxyles capable d’inhiber virus et moisissures selon les tests du fabricant. L’application Comfort Cloud intègre aussi la maintenance prédictive et des rapports mensuels d’énergie, utile pour vérifier le ROI.
Airton vise les bricoleurs. Les liaisons frigorigènes pré-chargées réduisent le coût de mise en service, bien que le tirage au vide final doive rester confié à un frigoriste RGE. Interface Wi-Fi optionnelle, menu simplifié, garantie deux ans pièces et cinq ans compresseur.
Quatre stratégies, un point commun : la réversibilité et le R32 pour chauffer l’hiver en limitant les émissions. Le choix dépendra donc du budget, du besoin de silence la nuit et de l’appétence pour les fonctions smart home ou santé.
Installation d’un bi split, étapes et normes
Guide pas à pas et conformité F gaz
Seul un frigoriste certifié RGE disposant d’une attestation de capacité F Gaz peut manipuler le circuit frigorifique et délivrer le CERFA 15497 obligatoire. Avant toute chose, il valide la puissance du disjoncteur, la section des câbles et l’emplacement de chaque unité pour garantir une bonne circulation d’air et l’accessibilité à l’entretien.
- Perçage de la paroi et pose des platines de fixation des unités intérieures, avec respect d’un espace de 15 cm minimum au-dessus et sur les côtés.
- Mise en place du tuyau d’évacuation des condensats (pente constante vers l’extérieur ou pompe de relevage).
- Passage des liaisons cuivre pré-isolées, du câble de communication et du fil d’alimentation dans la goulotte.
- Installation de l’unité extérieure sur silent-blocs ou support mural, à plus de 20 cm du sol pour éviter la neige et l’obstruction des grilles.
- Épreuve à l’azote et mise sous vide (-500 mbar) afin d’éliminer toute trace d’humidité, puis ouverture des vannes qui libèrent le réfrigérant R32 contenu dans le compresseur.
- Contrôle d’étanchéité puis démarrage, avec relevé des pressions, température de soufflage et intensité consommée. Ces valeurs sont consignées dans le registre F Gaz que l’entreprise conserve 5 ans.
Le particulier signe le procès-verbal, indispensable pour activer la garantie fabricant et demander d’éventuelles aides énergie.
Pack prêt à poser avantages et limites
Les grandes surfaces de bricolage proposent des packs bi-split livrés avec liaisons pré-chargées et raccords rapides. Le ticket matériel peut descendre sous les 1 400 € et la pose se résume au vissage des connecteurs, ce qui attire les bricoleurs pressés ou les résidences secondaires où l’intervention d’un pro est moins évidente.
Cette solution reste intéressante pour un petit logement, mais trois points limitent son intérêt. D’abord, la longueur des liaisons est figée, généralement 3 ou 5 m : si le parcours est plus complexe, il faudra ressouder, donc repasser par un frigoriste. Ensuite, la mise en service par un technicien reste exigée par la réglementation dès que la charge dépasse 2 kg, ce qui annule une partie de l’économie. Enfin, la plupart des fabricants réservent la garantie totale aux installations déclarées par un professionnel RGE, détail à vérifier noir sur blanc dans les conditions générales.
Gestion du bruit extérieur pour le voisinage
Un groupe extérieur de bi-split affiche couramment 45 à 55 dB(A) à 1 m en pleine charge. La législation française ne fixe pas un niveau fixe mais une “émergence” : la différence entre le bruit ambiant et le bruit introduit ne doit pas dépasser 5 dB le jour et 3 dB la nuit. Pour éviter un litige, plusieurs précautions s’imposent :
- installer le bloc loin des limites de propriété et orienter le soufflage vers le jardin plutôt que le mur du voisin,
- poser des silent-blocs et, si nécessaire, un coffrage acoustique ventilé qui réduit jusqu’à 8 dB sans étouffer le flux d’air,
- activer le mode “silent” la nuit, qui baisse la vitesse du compresseur et peut ramener le niveau sonore à 35 dB(A),
- végétaliser autour du groupe avec une haie non collée à la grille pour casser la propagation directe des ondes sonores.
Un contrôle au sonomètre après la mise en service, réalisé porte fermée chez le voisin le plus proche, permet de documenter la conformité et de désamorcer toute contestation future.
Entretien et durée de vie d’une clim bi split
Nettoyage filtres et contrôle charge R32
L’air intérieur passe toutes les quelques minutes dans les unités murales : des filtres propres sont donc le premier rempart contre la poussière, les pollens et la surconsommation. Le geste est simple : ouvrir le capot, aspirer ou rincer les préfiltres une fois par mois en période de forte utilisation, puis les remettre parfaitement secs. Les filtres à haute densité ou option « Plasma » se remplacent, eux, tous les six mois à un an selon les préconisations du constructeur. Cette micro-maintenance maison suffit à conserver le débit d’air nominal et à éviter 5 à 10 % de dérive sur la facture d’électricité.
Une fois par an, un frigoriste certifié vérifie la charge de fluide R32, sa pression et l’absence de microfuites. Le contrôle est rapide, une dizaine de minutes manomètre en main. Il s’accompagne du nettoyage du condenseur extérieur, du passage d’un produit bactéricide sur l’évaporateur et, si besoin, d’un léger appoint de R32 (moins de 150 g coûtant rarement plus de 25 €). Résultat : rendement préservé, nuisance sonore contenue et durée de vie du compresseur étirée au-delà des 15 ans couramment observés.
Coût entretien annuel et prolongation garantie
Les contrats d’entretien clim bi split gravitent entre 120 € et 200 € par an, déplacement et main-d’œuvre inclus. Dans ce forfait : nettoyage complet des deux unités intérieures, désinfection, contrôle d’étanchéité R32, vérification électrique et relevé de performances SEER et SCOP. Sans contrat, la même visite facturée ponctuellement se situe plutôt autour de 160 €.
La plupart des marques conditionnent la garantie pièces à une maintenance suivie. Un contrat estampillé RGE permet souvent de prolonger la garantie à cinq ans, voire dix ans pour un supplément unique de 80 € à 150 € lors de l’achat. Les chiffres du Guide Chauffage-Clim montrent qu’un bi split entretenu coûte environ 2 100 € de moins sur dix ans qu’un appareil négligé, entre pannes compresseur et surconsommation. Autrement dit, l’abonnement annuel s’autofinance dès la troisième année tout en sécurisant la valeur revente du logement.
FAQ climatiseur bi split
Peut on installer soi même une clim bi split
Le branchement mécanique d’un bi split demande déjà de percer des murs, de passer des liaisons cuivre et de raccorder les câbles d’alimentation. Mais l’étape la plus sensible reste la mise en service : tirage au vide, contrôle d’étanchéité, ouverture des vannes du fluide. La réglementation F-Gaz impose qu’elle soit réalisée par un installateur titulaire de l’attestation de capacité, sous peine d’amende et d’annulation de la garantie constructeur. Les kits « prêt-à-poser » simplifient la partie pose grâce à des liaisons préchargées, le propriétaire pouvant alors se limiter au montage physique. Le technicien certifié intervient uniquement pour la mise en route finale, opération facturée entre 200 et 400 €.
R32 et impact environnemental
Le R32 est devenu le réfrigérant standard des climatiseurs bi split parce que son GWP (pouvoir de réchauffement global) est de 675, soit trois fois plus faible que l’ancien R410A. À performance égale, la quantité de fluide nécessaire est moindre, ce qui réduit encore l’empreinte carbone potentielle. Le R32 reste un gaz fluoré, donc à récupérer et recycler en fin de vie. Une installation bien réalisée et régulièrement entretenue limite les fuites, condition indispensable pour que le bénéfice environnemental se concrétise.
Température idéale et réglages économiques
Pour concilier confort et facture légère, les organismes sanitaires recommandent 26 °C l’été et 19 °C l’hiver. Un écart de seulement 1 °C fait varier la consommation de 5 à 7 %. En pratique :
- activez le mode « Eco » ou « Inverter » qui adapte la puissance au besoin instantané,
- programmez une plage horaire, par exemple coupure automatique la nuit en climatisation et abaissement à 17 °C en chauffage,
- gardez un écart maximal de 8 °C entre l’intérieur et l’extérieur pour éviter le choc thermique et la surconsommation.
Les versions Wi-Fi permettent de piloter à distance et d’anticiper une baisse ou une hausse de température avant votre arrivée, une astuce gagnante pour réduire les pointes d’appel électrique sans sacrifier le confort.
Confort précis pièce par pièce, facture d’énergie allégée et accès aux aides nationales, le bi split trace la voie d’une climatisation-chauffage dont l’efficacité ne se discute plus. Transformer 1 kWh électrique en 4 kWh utiles change l’équation économique et écologique du logement. La question n’est donc plus pourquoi y passer, mais combien de temps notre parc immobilier mettra à embrasser massivement cette solution réversible aux bénéfices désormais bien établis.