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Climatiseur mural, confort silencieux et économies d’énergie

Table des matières

Débarrasser le salon du vrombissement parasite tout en divisant la facture énergétique, c’est la promesse du climatiseur mural nouvelle génération. Derrière son format compact plaqué au-dessus de la porte se cachent des décibels fondus dans le bruissement des feuilles et un compresseur inverter capable d’offrir quatre unités de chaleur ou de fraîcheur pour une seule unité d’électricité. Comment ce petit bloc accroché au mur réussit-il à conjuguer sérénité acoustique, design discret et performance digne d’une pompe à chaleur ? La réponse tient en quelques technologies bien choisies et un choix d’installation qui ne laisse rien au hasard.

Climatiseur mural silencieux, définition et principe

Un climatiseur mural silencieux est un split dont l’unité intérieure se fixe en hauteur, afin de libérer le sol et d’optimiser la diffusion de l’air. La notion de silence repose sur la pression acoustique mesurée à un mètre de l’appareil : les références récentes tombent sous les 20 dB(A), soit le bruissement des feuilles. Pour y parvenir, les fabricants misent sur un ventilateur à pales profilées, un moteur DC inverter qui module la vitesse au lieu de fonctionner par à-coups, et un caisson isolé phoniquement. Le compresseur, plus bruyant, reste à l’extérieur, ce qui limite encore l’impact sonore dans la pièce.

Pourquoi le niveau sonore en dessous de 25 dB compte

Au-delà du confort auditif, le niveau sonore influe sur la qualité du sommeil et la concentration. L’Organisation mondiale de la santé recommande moins de 30 dB(A) la nuit dans une chambre ; plusieurs énergéticiens, dont ENGIE, fixent la cible à 25 dB(A) pour un climatiseur mural. Passer de 30 à 20 dB(A) divise la perception du bruit par trois : on passe du chuchotement au simple souffle. C’est aussi un atout commercial : Fujitsu, Daikin ou Moovair mettent en avant des valeurs record de 18 à 19 dB(A) pour séduire les citadins, les télétravailleurs et les familles avec jeunes enfants.

Glossaire rapide des unités dB(A), SEER, SCOP

  • dB(A) : décibel pondéré A, échelle logarithmique rapprochant la mesure de la sensibilité de l’oreille humaine. Chaque saut de 3 dB double le bruit perçu.
  • SEER : Seasonal Energy Efficiency Ratio. Rendement en mode refroidissement sur une saison type. Un SEER de 6 signifie qu’un kilowatt d’électricité fournit 6 kW de froid.
  • SCOP : Seasonal Coefficient of Performance. Equivalent du SEER en mode chauffage. Un SCOP de 4 indique que 75 % de l’énergie vient de l’air extérieur, seulement 25 % de l’électricité.

Comment fonctionne un climatiseur mural réversible

Cycle frigorifique, pompe à chaleur air air

Un split mural exploite un cycle frigorifique fermé composé de quatre organes : évaporateur, compresseur, condenseur et détendeur. En mode froid, l’évaporateur placé dans l’unité intérieure capte la chaleur de la pièce, le compresseur élève la pression du fluide, le condenseur installé à l’extérieur rejette cette chaleur vers l’air ambiant puis le détendeur ramène le fluide à basse pression pour recommencer le tour. Un simple inverseur de sens fait basculer le circuit : l’évaporateur devient condenseur, l’unité intérieure souffle de l’air chaud et la machine se comporte alors comme une pompe à chaleur air air. Cette bascule explique l’appellation “réversible”.

En moyenne, près de 75 % de l’énergie restituée en chauffage est gratuite car puisée dans l’air extérieur (SCOP observé autour de 4,1 selon ClimatisationLyon). Les 25 % restants correspondent à l’électricité consommée pour faire tourner compresseur, ventilateurs et électronique de régulation. Même logique en été : pour chaque kilowatt absorbé, l’appareil en déplace trois à cinq hors du logement, d’où les étiquettes A+++ et les SEER dépassant 7 sur les modèles haut de gamme.

Rôle du fluide R32 et du compresseur inverter

Le R32 circule à l’intérieur du circuit. Son point d’ébullition très bas, sa pression de fonctionnement et son pouvoir calorifique élevé permettent d’extraire ou de rejeter plus de chaleur qu’avec l’ancien R410A, tout en réduisant la quantité de fluide de près de 30 %. Son potentiel de réchauffement global (GWP 675) est trois fois inférieur, un atout pour l’impact carbone. Les fabricants l’ont adopté massivement : 60 % des splits vendus en Europe l’utilisent déjà d’après Elettronew.

Le compresseur inverter fait varier sa vitesse en continu. Il adapte instantanément la puissance délivrée aux besoins, évite les cycles marche-arrêt, diminue la consommation et réduit le niveau sonore, jusqu’à 19 dB(A) sur les unités les plus avancées selon Entreprises-MPH. Résultat : température plus stable, économies supplémentaires et usure mécanique limitée, d’où des garanties compresseur pouvant atteindre 12 ans chez certains fabricants.

Avantages, confort thermique et économies d’énergie

Réduction de 40 pour cent sur la facture chauffage

La climatisation murale réversible puise près de 75 % de son énergie dans l’air ambiant, comme le rappelle le SCOP moyen de 4,1 relevé par ClimatisationLyon. Concrètement, chaque kilowatt-heure payé en restitue un peu plus de quatre en chaleur, ce qui se traduit par une baisse d’environ 40 % sur la facture de chauffage par rapport à des convecteurs électriques traditionnels.

Un rapide calcul l’illustre : pour un appartement de 60 m² consommant habituellement 6 000 kWh par saison, le passage à un split mural SCOP 4,1 abaisse la consommation à 1 460 kWh. Avec un tarif moyen de 0,18 €/kWh, l’économie annuelle atteint 820 €. Les aides publiques couvrant jusqu’à 50 % du coût d’installation, le retour sur investissement tourne autour de trois hivers, chiffre cohérent avec l’étude de cas Airgreen qui place le seuil à moins de trois ans.

La technologie inverter joue un rôle clé : au lieu d’alterner arrêts et redémarrages énergivores, le compresseur module sa vitesse pour maintenir la charge thermique, ce qui réduit les pointes de consommation et augmente la durée de vie du matériel.

Confort nocturne, température stable et air filtré

Le split mural agit comme un gestionnaire climatique discret qui stabilise la température au dixième de degré, évitant la sensation de chaud-froid typique des radiateurs à effet joule. La modulation permanente de l’inverter limite les écarts thermiques de plus ou moins 0,5 °C dans la pièce, gage d’un sommeil sans réveils intempestifs.

L’air brassé est filtré à chaque passage. Un filtre multicouche capture poussières, pollens et squames animales, tandis qu’une option plasma ou ioniseur disponible sur les modèles haut de gamme neutralise jusqu’à 99 % des particules fines de type PM2,5. Résultat : un air aussi propre qu’après une aération manuelle mais sans perte calorifique.

Le fonctionnement continu à très bas régime maintient aussi une hygrométrie idéale autour de 45 %, limitant la sensation de gorge sèche et la prolifération des acariens. Silence, température stable, filtration, tout concourt à transformer la chambre ou le salon en cocon thermique pour la nuit comme pour la sieste.

Critères pour choisir le meilleur climatiseur mural

Dimensionner la puissance BTU selon la surface

Une puissance mal calibrée grignote le rendement et gonfle la facture. Les installateurs retiennent en moyenne 120 à 160 BTU par m², valeur à ajuster selon l’isolation et l’ensoleillement. Pour un choix rapide :

  • 9 000 BTU : studio ou pièce jusqu’à 25 m²
  • 12 000 BTU : séjour de 25 à 35 m²
  • 18 000 BTU : plateau ouvert de 35 à 50 m²
  • 24 000 BTU : grand salon ou étage de 50 à 65 m²

On ajoute 10 % de marge pour une orientation plein sud ou un plafond supérieur à 2,7 m, on retranche 10 % dans un logement parfaitement isolé. Un installateur RGE vérifie toujours ces hypothèses avant de valider la puissance.

Indicateur dB/SEER d’Airgreen pour classer le silence

L’algorithme mis au point par Airgreen met fin au casse-tête des fiches techniques. Il divise le niveau sonore intérieur (dB A) par le SEER pour créer un score où « moins » signifie « mieux ». Quelques repères :

  • < 1,0 : excellent (Moovair Meridian 0,72 ; 18 dB, SEER 25)
  • 1,0 – 1,3 : très bon, adapté aux chambres
  • 1,3 – 1,6 : convenable pour un salon animé
  • > 1,6 : modèle à réserver aux bureaux ou aux pièces de passage

Ce ratio couple donc économie d’énergie et confort acoustique. Il évite de ne regarder que le décibel brut sans la performance saisonnière qui, elle, conditionne la consommation sur 10 ans.

Design compact et intégration déco

Le split mural ne se cache plus, il s’intègre. Les fabricants travaillent sur trois axes :

  1. Encombrement : une longueur sous les 800 mm et une profondeur inférieure à 200 mm facilitent la pose au-dessus d’une porte ou d’une bibliothèque.
  2. Palette de finitions : 70 % des acheteurs s’en tiennent au blanc mat selon ClimatiseurAux.fr, mais les versions anthracite, noir piano ou effet bois séduisent les projets loft et scandinaves.
  3. Détails invisibles : LED tamisée, façade lisse, trappes motorisées qui disparaissent à l’arrêt, gain Wi-Fi sans boîtier externe.

Résultat : l’appareil se fond dans la pièce, tout en restant accessible pour l’entretien des filtres et la circulation d’air optimale.

Comparatif des climatiseurs muraux les plus performants

Tableau prix, dB et SEER des modèles phares

Le tableau qui suit rassemble les quatre modèles les plus cités dans les tests indépendants et les guides d’achat. Les valeurs sonores correspondent au mode nuit, les prix sont observés en ligne hors installation, et le SEER provient des fiches produits européennes.

Modèle Puissance nominale Niveau sonore mini SEER Ratio dB/SEER* Prix constaté
Moovair Meridian 9 000 BTU 2,5 kW froid 18 dB(A) 23,0 0,78 1 900 €
Fujitsu 12 KMAS 12 000 BTU 3,4 kW froid 19 dB(A) 27,5 0,69 1 450 €
Daikin Stylish FTXA25 2,5 kW froid 19 dB(A) 8,6 2,21 1 650 €
Mitsubishi MSZ-AP 25 VG K 2,5 kW froid 20 dB(A) 8,7 2,29 1 300 €

*Ratio issu de l’algorithme Airgreen : un indice inférieur à 1 indique un excellent équilibre silence/efficacité.

Focus Moovair, Fujitsu, Daikin, Mitsubishi

Moovair mise sur le silence avant tout. Avec 18 dB, le Meridian flirte avec le bruissement des feuilles. La marque canadienne fournit d’origine un pré-filtre haute densité et prolonge la garantie compresseur à dix ans quand l’installation est certifiée RGE.

Fujitsu surclasse la concurrence sur le rendement. Le 12 KMAS affiche un SEER record de 27,5, conséquence d’un échangeur hybride aluminium-cuivre et d’un compresseur inverter multivitesse. Le ratio dB/SEER le plus bas du marché séduit les chasseurs d’économies longue durée.

Daikin joue la carte design avec la gamme Stylish, habillage mat et capteur thermique intelligent qui répartit l’air selon la présence. Le niveau sonore reste contenu mais le SEER plus modeste classe ce modèle parmi les polyvalents plutôt que les ultra-sobres. Atout sécurité : douze ans de garantie compresseur si l’entretien annuel est suivi.

Mitsubishi Electric, lauréat du test 2025 de Test-Achats, conserve un excellent compromis silence/fiabilité. Les ailettes « Dual Barrier » retardent l’encrassement et abaissent la consommation de 6 % sur trois ans d’usage continu selon le laboratoire belge. La marque mise sur un réseau d’installateurs agréés pour maintenir des performances proches du neuf après plusieurs saisons.

Prix d’achat, installation et aides financières

Budget matériel plus pose, cas 9000 et 12000 BTU

Pour un climatiseur mural réversible 9 000 BTU (environ 2,5 kW), le ticket d’entrée se situe entre 2 800 € et 3 500 €, matériel et installation comprises. La fourchette englobe l’unité intérieure, l’unité extérieure, le kit frigorifique, deux percements de mur, la mise en service par un technicien RGE, ainsi qu’une première visite d’équilibrage. Le même équipement en 12 000 BTU (3,5 kW) grimpe à 3 300 €-4 300 €. La variation vient surtout de la marque (Daikin et Mitsubishi sont 10 % à 15 % plus chères que des modèles d’entrée de gamme), de la longueur des liaisons frigorifiques et de la région d’intervention. Dans le devis, le poste installation représente en moyenne 30 % du total : compter 900 € à 1 200 € pour la pose, le reste pour le split et ses accessoires.

MaPrimeRénov’ et TVA réduite, comment en profiter

MaPrimeRénov’ s’applique aux pompes à chaleur air-air réversibles, donc aux splits muraux, dans les logements construits depuis plus de deux ans. L’aide couvre jusqu’à 1 000 € pour les ménages aux revenus intermédiaires et modestes, selon le barème ANAH. Trois conditions à respecter :

  • choisir un installateur labellisé RGE QualiPAC,
  • dépôt de la demande sur maprimerenov.gouv.fr avant signature du devis,
  • performance saisonnière SCOP ≥ 3,9, un seuil franchi par la quasi-totalité des modèles A+++.

S’ajoute la TVA réduite à 5,5 % sur le matériel et sur la main-d’œuvre, automatiquement appliquée par l’entreprise lors de la facturation si le logement a plus de deux ans. Cumulés, ces coups de pouce effacent entre 25 % et 40 % du coût initial, ramenant par exemple un pack 12 000 BTU haut de gamme de 4 000 € à environ 2 600 € net à payer.

Retour sur investissement moyen de trois ans

Sur la base d’un appartement de 60 m² chauffé auparavant par convecteurs électriques (2 000 kWh/an), la bascule vers un split mural 12 000 BTU classé A+++ divise la consommation de chauffage d’environ 40 %. À 0,23 €/kWh, l’économie atteint 184 € par an, auxquels s’ajoutent 40 € de frais d’entretien, soit un gain net de 144 €. L’usage climatisation été compris, la baisse totale de facture grimpe à 320 € annuels. Avec un reste à charge de 1 000 € à 1 300 € après aides, le retour sur investissement tourne autour de trois ans. Les appartements en zone froide ou les maisons plus grandes voient un ROI similaire grâce à un gisement d’économies supérieur, les besoins de chauffage accentuant la rentabilité de la pompe à chaleur air-air.

Études de cas consommation réelle en appartement et maison

Exemple appartement 60 m² zone tempérée

Un couple lyonnais occupe un trois-pièces de 60 m² exposé est-ouest. L’installateur a retenu un split Mitsubishi MSZ-AP 25 VG K, classé A+++ et mesuré à 21 dB(A) en vitesse nuit. Puissance nominale : 2,5 kW froid, 3,2 kW chaud. Les relevés Linky et l’outil Ecojoko ont permis de suivre la consommation pendant douze mois.

  • Chauffage : besoin annuel estimé par l’ADEME à 3 500 kWh chaleur. Avec un SCOP 4,0, le climatiseur a réellement consommé 875 kWh d’électricité.
  • Climatisation : 90 heures de fonctionnement l’été, 160 kWh relevés, soit 1,8 kWh par heure en moyenne, cohérent avec un SEER 7,2.
  • Facture annuelle totale : 1 035 kWh, soit 236 € (base tarif bleu 0,228 €/kWh).
  • Comparatif convecteurs électriques : 3 500 kWh, 798 €. Économie nette : 562 € par an, réduction de 70 % des kWh.

Après un investissement posé de 3 600 € (climatiseur, goulottes, disjoncteur), la famille table sur un retour sur investissement de 6,4 ans, sans aide publique car revenu fiscal intermédiaire.

Exemple maison 120 m² zone froide

Direction Besançon, zone H1. Cette maison de 120 m², plain-pied, était chauffée par des radiateurs grille-pain. L’hiver précédent, la facture avait atteint 3 450 €. En 2023, le propriétaire installe un multi-split Daikin Stylish (trois unités intérieures 3,5 kW, une extérieure 8 kW) doté du fluide R32. Niveau sonore intérieur à 19 dB(A), extérieur à 46 dB(A) en pleine charge.

  • Besoins chaleur : 15 000 kWh annuels (calcul RT Ex). SCOP mesuré : 3,4 sous –7 °C grâce au compresseur inverter. Énergie réellement consommée : 4 420 kWh sur l’année.
  • Climatisation d’appoint en été : 200 kWh pour maintenir 25 °C lors de la canicule de juillet.
  • Coût total : 4 620 kWh x 0,228 €/kWh = 1 054 €, économie de 2 396 € face aux radiateurs.
  • Investissement facturé : 9 800 € TTC. MaPrimeRénov’ : 2 800 € pour un ménage classe jaune. Reste à charge : 7 000 €.
  • ROI : 2,9 ans, en ligne avec les estimations ENGIE et Effy pour la zone froide.

Le suivi acoustique avec un sonomètre Testo montre 34 dB(A) en façade lors des cycles de dégivrage, en-dessous des 40 dB(A) exigés par l’arrêté bruit de voisinage. Les données publiées ici ont été certifiées par l’installateur RGE et croisées avec les factures d’énergie du client.

Entretien et durée de vie d’un split mural

Nettoyage filtre toutes les 200 heures, guide pratique

Un filtre propre est la première garantie de performance et de silence. Les fabricants recommandent de le dépoussiérer toutes les 200 heures de fonctionnement, soit environ une fois par mois en été ou durant une période de chauffage active. Un filtre encrassé fait grimper la consommation jusqu’à 8 % et peut ajouter 2 à 3 dB au niveau sonore, selon les mesures relevées par Test-Achats. Pour allonger la durée de vie du compresseur et préserver le SEER, le geste est simple :

  • couper l’alimentation électrique,
  • ouvrir la façade et extraire le ou les filtres,
  • passer l’aspirateur côté tissu, puis rincer sous l’eau tiède,
  • laisser sécher à l’air libre avant de remettre en place,
  • profiter de l’ouverture pour dépoussiérer l’échangeur avec un plumeau antistatique.

Un spray désinfectant peut compléter l’opération deux fois par an pour limiter allergènes et mauvaises odeurs. Coût : moins de 15 € par saison. À fréquence respectée, un split mural atteint sans peine 15 à 20 ans de service, soit le double d’un climatiseur monobloc.

Vérification annuelle par un installateur RGE

Au-delà du filtre, une inspection annuelle par un installateur RGE sécurise le circuit frigorifique et maintient la garantie constructeur. Pendant cette visite (120 à 180 €), le technicien contrôle la pression du fluide R32, teste l’étanchéité, calibre la sonde de température et nettoie l’unité extérieure. Il mesure le SCOP réel et ajuste la charge de gaz si nécessaire, opération interdite aux non-certifiés depuis la réglementation F-Gas.

Cette vérification prévient la baisse de rendement (jusqu’à 15 % en cas de micro-fuite) et détecte les vibrations anormales qui usent les paliers du compresseur. Les propriétaires conservent aussi l’éligibilité à MaPrimeRénov’ et à la garantie compresseur longue durée proposée par Daikin ou Mitsubishi. Une panne grave évitée représente en moyenne 800 € d’économie, soit plusieurs années de visites préventives : un calcul vite fait pour un split mural conçu pour durer.

Impact environnemental et recyclage du fluide R32

R32 affiche un Potentiel de Réchauffement Global (PRG) de 675, soit près de trois fois inférieur à celui du R410A encore présent dans nombre d’installations plus anciennes. Combiné à une charge réduite de 20 à 30 pour cent grâce aux compresseurs inverter haute pression, cela limite les émissions directes en cas de fuite. La baisse de PRG se double d’un rendement supérieur : les tests de laboratoire cités par Test-Achats indiquent un SEER moyen de 6,7 pour les splits au R32 contre 5,4 pour des modèles équivalents au R410A. Moins d’électricité consommée signifie moins de CO₂ indirect lié à la production d’énergie.

Le fluide reste un gaz à effet de serre, son principal ennemi est donc la fuite. Depuis le règlement F-Gas, tout installateur certifié doit vérifier l’étanchéité au moins tous les ans et tenir un registre de quantité. À usage domestique, l’obligation débute à 300 g de charge, soit la quasi-totalité des monosplits muraux. De simples gestes limitent les pertes : raccords flairés au couple exact, brides anti-vibration, contrôle de pression après pose. Côté utilisateur, un entretien annuel RGE garantit le maintien du rendement et la détection précoce d’une micro-fuite.

Arrivé en fin de vie, un climatiseur mural contient entre 200 et 800 g de R32. La loi impose la mise sous vide puis la récupération dans un cylindre homologué. Un fluide pur comme le R32 se régénère à plus de 98 pour cent de pureté, ce qui autorise son réemploi dans le parc existant ou sa revente sous forme recyclée. Les fabricants annoncent qu’environ 95 pour cent des matériaux d’un split (acier, cuivre, aluminium, plastiques ABS) partent déjà dans des filières classiques de valorisation. Le gisement de cuivre et d’aluminium, très recherché, finance en partie la collecte. À l’échelle d’un logement, la carte verte remise par l’installateur atteste que le fluide a bien rejoint la filière agréée, condition indispensable pour bénéficier des aides type MaPrimeRénov’.

FAQ sur le climatiseur mural silencieux et économe

Quel est le modèle le plus silencieux ? Le record revient au Moovair Meridian, mesuré à 18 dB(A) en vitesse « nuit ». À moins de 20 dB(A) le son se confond avec un feuillage léger.
L’unité extérieure est-elle gênante pour les voisins ? Les blocs premium tombent à 42 dB(A) à un mètre, soit le niveau sonore d’une petite rue calme. Un mur, une haie dense ou une pose sur silent-blocs réduit encore la perception.
Quelle consommation pour climatiser et chauffer 40 m² ? Un split 9 000 BTU A+++ tourne autour de 0,4 kWh/h en mode froid et 0,6 kWh/h en chaud, soit 70 à 100 € par an avec un usage moyen grâce au SCOP proche de 4.

Quel budget installer ? Matériel plus pose par un frigoriste certifié démarre à 2 700 € pour 9 000 BTU et grimpe à 3 500 € pour 12 000 BTU, raccords et mise en service inclus.
De quelles aides puis-je bénéficier ? MaPrimeRénov’, la TVA à 5,5 % et certaines primes énergie couvrent 30 à 50 % de la facture selon les revenus. Un devis RGE suffit pour constituer le dossier.
Dans combien de temps l’achat est-il amorti ? Pour un appartement chauffé aux convecteurs, les économies atteignent 270 €/an. Le retour sur investissement tombe donc sous trois ans.

Comment dimensionner la puissance ? Compter environ 120 W de froid par mètre carré, soit 3,5 kW pour 30 m². Un installateur effectue un bilan thermique pour affiner.
Pourquoi le fluide R32 est-il cité partout ? Son potentiel de réchauffement planétaire est divisé par trois par rapport au R410A et il améliore le rendement, ce qui facilite l’étiquette A+++.
Quel entretien garantit la longévité ? Aspirer les filtres toutes les 200 heures, rincer les bacs de condensat à l’eau tiède et faire contrôler étanchéité et pression chaque année. Un split bien suivi dépasse quinze ans de service.

Le split mural silencieux réunit confort auditif, sobriété énergétique et esthétique épurée, jusqu’à diviser par deux la perception du bruit et par cinq la consommation électrique déplacée. Cette alliance de technologie inverter et de fluide R32 permet déjà près de 40 % d’économies sur la facture de chauffage, tout en préservant les nuits et la concentration. La question n’est plus de savoir s’il faut franchir le pas, mais quand les prochaines générations, dopées à l’IA domestique et à des fluides encore plus vertueux, rendront cet équipement aussi incontournable que le Wi-Fi dans nos foyers.

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David Delgado
Je m’appelle Alex et je suis passionné par la climatisation et le confort thermique depuis plusieurs années. Mon objectif est de partager mon expérience et mes conseils pour vous aider à choisir, installer et entretenir les meilleures solutions adaptées à votre logement. Qu’il s’agisse de trouver un climatiseur performant, d’optimiser l’efficacité énergétique de votre habitation ou de décrypter les dernières tendances en matière de chauffage, je mets tout en œuvre pour vous accompagner à chaque étape et vous offrir un intérieur agréable, été comme hiver.

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